Philippe Cyr

Le metteur en scène Philippe Cyr détient un baccalauréat (2004) et une maîtrise (2008) de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM. C’est au théâtre Prospero qu’il signe ses premières mises en scène : Les escaliers du Sacré-Cœur, Et si je n’étais pas passée par là ? et Norway.Today d’Igor Bauersima, que Le Groupe de la Veillée lui avait proposé de diriger et de produire. En 2012, il fonde l’Homme allumette, dont il est depuis le directeur général et artistique. Vouée à la création contemporaine, cette compagnie axe son travail autour de l’idée de la transgression et puise sa matière première dans une variété de matériaux, théâtraux ou non, en cherchant notamment à nommer, raconter et définir les angles morts de notre condition.

Pour l’Homme allumette, Philippe Cyr crée au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, où il est artiste en résidence de 2013 à 2015, une adaptation du texte poétique Les cendres bleues (2012) de Jean-Paul Daoust, Selfie (2015) de Sarah Berthiaume ainsi que Le brasier (2016) de David Paquet, qui remporte un vif succès. Cette dernière pièce fera les beaux jours de CTD’A une deuxième fois avant d’être présentée à l’Usine C, dans les Maisons de la culture de Montréal et ailleurs au Québec. Au cours des mêmes années, il met en œuvre Ce qu’on attend de moi (2013) avec Gilles Poulin-Denis, après une résidence de trois ans au Théâtre Aux Écuries. Coproduite par sa compagnie et par 2PAR4 (Vancouver), cette proposition formelle fusionnant cinéma et performance est à l’affiche à Montréal, à Ottawa et à Vancouver, jusqu’en 2019.

Parmi ses projets d’envergure avec d’autres compagnies, Philippe Cyr cosigne la mise en scène du spectacle Le iShow, un jalon fondateur dans sa démarche créative, lauréat du Prix de la meilleure production théâtrale de l’AQCT (2013). La pièce tournera au Canada et en France. Il assure également la mise en scène du spectacle acclamé J’aime Hydro (2016) de Christine Beaulieu, pour la compagnie de théâtre documentaire Porte Parole. Collaboration marquante dans la trajectoire de Philippe Cyr, J’aime Hydro connaît un immense succès critique et public. Présentée en première mondiale au FTA, puis au Théâtre La Licorne, à l’Usine C, au Théâtre La Bordée, au Théâtre Maisonneuve et en tournée au Québec et en France, la pièce reçoit le Prix de la meilleure production à Montréal de l’AQCT (2017). Depuis sa création il y a sept ans, elle a fait l’objet d’au moins une centaine de représentations, d’une publication, d’un balado et d’une adaptation pour la télévision.

Ces dernières années, Philippe Cyr a dirigé Prouesses et épouvantables digestions du redouté Pantagruel (2018), une adaptation de Gabriel Plante d’après l’œuvre de Rabelais, avec la voix de Dany Laferrière, au programme du Théâtre Denise-Pelletier. Il a mis en scène Le poids des fourmis (2019) de David Paquet, un spectacle sans compromis destiné au jeune public, donné à la Salle Fred-Barry. Artiste associé à l’Usine C de 2018 à 2021, il y a présenté, avec sa complice Odile Gamache, l’œuvre hybride Le magasin, dans le cadre du FIFA 2021. En avril 2021, lors de la réouverture du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, il réalisait la mise en scène de Corps titan (titre de survie), pièce reprise à l’automne 2022. En avril 2022, le metteur en scène a présenté Atteintes à sa vie de l’auteur britannique Martin Crimp à l’Usine C. Enfin, au printemps 2023, il a monté Insoutenables longues étreintes de l’auteur Ivan Viripaev au Théâtre Prospero. Ce spectacle connaît un grand succès et remporte le Prix de la meilleure production à Montréal de l’AQCT (2023). La pièce est reprise la saison suivante, pour un total de 36 représentations à guichet fermé.

Parallèlement à son travail pour le théâtre, Philippe Cyr a mis en scène les spectacles de Chloé Sainte-Marie, Safia Nolin (2019) et Ariane Moffat (2021). Pour cette dernière, il a aussi conçu et coréalisé la version cinématographique du projet Incarnat. Il est de plus invité à enseigner régulièrement à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM et à l’École nationale de théâtre du Canada.

En août 2021, il devient directeur artistique et codirecteur général du théâtre Prospero.

Philippe Cyr © Gaëlle Leroyer