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Annulation d'Iphigénie à Pointe-aux
10 octobre 2023
N’ayant pas reçu les fonds publics nécessaires à la réalisation de leur création, c’est à regret que l’équipe de Iphigénie à Pointe-aux se voit dans l’obligation d’annuler les 15 représentations prévues cet automne.
La pièce dénonce l’exploitation systémique des personnes en situation de précarité : il serait ironique de maintenir cette production à l’affiche en ayant pleinement conscience des conditions dans lesquelles se retrouve cette équipe entièrement composée de femmes artistes émergentes.
La décision a été prise d’un commun accord entre la compagnie productrice Les Stations sordides et le Théâtre Prospero. Nous travaillons dès maintenant à la possibilité d’un report pour la saison 24-25.
L’équipe du Prospero communiquera bientôt avec les détenteur·trices de billets.
Complément d’information
Chaque saison, des équipes de création dont les spectacles sont programmés dans des théâtres reconnus se voient refuser les subventions nécessaires à la réalisation de leur projet. Cette année, ce nombre est encore plus important. Les compagnies touchées se voient alors contraintes de produire leurs œuvres grâce au travail acharné d’artistes peu rémunéré·es, ou de mettre leur projet en veilleuse.
Plusieurs lieux de diffusion comme le Théâtre Prospero n’ont malheureusement pas les budgets nécessaires pour produire une dizaine de créations par année. L’apport des subventionneurs s’avère donc indispensable pour soutenir les pièces présentées en accueil, assurer la vitalité du milieu et permettre l’émergence de nouvelles voix.
On en parle dans les médias :
- Louise-Maude Rioux-Soucy, « Le pouls filant des arts vivants », Le Devoir
- Catherine Lalonde, « Ce spectacle n’est pas subventionné », Le Devoir
- Catherine Lalonde, « Trois spectacles, trois façons de réagir à des refus de subventions », Le Devoir
- Stéphanie Morin, « Derrière les refus, le désarroi des artistes : Isabelle Bartkowiak et Alice Tixidre », La Presse
- Stéphanie Morin, « Un milieu théâtral près du point de rupture », La Presse