Pénétration(s)
Résumé
Poursuivant une réflexion amorcée lors de son passage au Prospero en 21-22, Anne-Marie Voisard, autrice entre autres de l’essai Le droit du plus fort, propose un conversation intitulé Pénétration(s) et imaginaire des orifices : le sexe sous la loupe de la critique.
Troublante supercherie du sexe que de faire croire à la subversion là où il est le plus souvent pétri de clichés et d’un conformisme crasse proche du fétiche. Érotisation de la domination, conception du sexe féminin comme d’un réceptacle passif et inerte, obsession de la pénétration, inégalité dans la jouissance (jouissance de l’inégalité ?). Que l’expression « se faire baiser » (ou « fourrer ») » renvoie dans notre culture tout autant au coït qu’au fait de « se faire avoir » tient-il réellement du hasard ?
Invitée
Anne-Marie Voisard
Animation
Philippe Cyr
Anne-Marie Voisard
Anne-Marie Voisard a été responsable des affaires juridiques d’Écosociété de 2008 à 2013, pendant l’affaire Noir Canada. Le droit du plus fort. Nos dommages, leurs intérêts (Éditions Écosociété) est son premier essai. En 2008, Écosociété publiait Noir Canada. Pillage, corruption et criminalité en Afrique, ce qui a valu à la maison d’édition et aux auteur·trices deux poursuites de compagnies minières totalisant 11 millions de dollars. Anne-Marie Voisard revient sur cet évènement marquant et se livre à une magistrale réflexion critique sur le droit. Pour elle, l’affaire Noir Canada révèle la violence sociale du dispositif judiciaire et le rôle du droit dans la cartographie contemporaine des rapports de pouvoir. Les torsions du droit organisent la suspension de la justice au profit d’un droit du plus fort. Anne-Marie Voisard a étudié en psychologie et enseigne un cours critique en sciences sociales sur la sexualité au Cégep Saint-Laurent.
