Salle principale

Surveillée et punie

30 mai → 1 juin 2024
au FTA

10 → 27 sep 2024
au Prospero

Livret
Safia Nolin, Jean-Philippe Baril Guérard

Musique
Safia Nolin, Vincent Legault

Mise en scène et idéation
Philippe Cyr

Avec
Safia Nolin, Debbie Lynch-White et un chœur

30 mai → 1 juin

Résumé

Sublimer la haine, voilà l’ambition qui lie l’autrice-compositrice-interprète Safia Nolin et le metteur en scène Philippe Cyr. Ensemble, il et elle s’emparent des milliers de véritables insultes proférées à l’égard de la chanteuse comme matière première d’une création hors norme et entièrement musicale. Quel sens donnons-nous à la liberté d’expression lorsqu’elle se matérialise en violence?

Nolin se place courageusement au centre du dispositif, face à un grand chœur qui déverse son fiel. Dans une puissante célébration du geste artistique et un vibrant appel au collectif, sororité et solidarité se déploient. Face à la punition infligée par la parole publique, toutes les permissions sont accordées par la musique, jusqu’à renverser les dynamiques antagonistes. Armée de sa guitare, Safia Nolin se réapproprie enfin l’espace dont on la chasse.

Surveillée et punie sera en tournée après sa présentation au Festival TransAmériques, puis au Théâtre Prospero en septembre 2024 :

  • 14 → 16 NOV 2024 au Théâtre français du CNA (Ottawa) : en savoir plus
  • 16 → 18 JAN 2025 aux Plateaux Sauvages (Paris) : en savoir plus
  • Durée

    1 h 20

  • Une création du

    Prospero

  • En coproduction avec

    l’Homme allumette, le Théâtre français du Centre national des Arts et Les Plateaux Sauvages

  • En collaboration avec

    le Théâtre du Trident

  • Livret

    Safia Nolin, Jean-Philippe Baril Guérard

  • Musique

    Safia Nolin, Vincent Legault

  • Mise en scène

    Philippe Cyr

  • Avec

    Safia Nolin, Debbie Lynch-White

  • Chœur

    Mathieu Abel, Cristine Cimon Fortier, David Cronkite, Ryan Doyle Valdes, Patrick Forcier, Natalie Gagné, Joseph Grenier, Étienne Guertin, Marthe Leclerc, Claudine Ledoux, Kimberly Lynch, Annabelle Morisson, Mihnea Nitu, Mathieu Pipe Rondeau, Dominic Poulin, Alain Senécal, Florence Tremblay, David Trower, Émilie Versailles, Marie-Claude Vezeau, Léa Weilbrenner

  • Lumière

    Cédric Delorme-Bouchard

  • Scénographie et costumes

    Odile Gamache

  • Assistance à la scénographie et aux costumes

    Pénélope Dulude-de Broin

  • Intégration vidéo

    Zachary Noël-Ferland

  • Sonorisation

    Benoit Bouchard

  • Régie son

    Jules Potier

  • Régie lumière

    Nine Desbaillet

  • Régie générale

    Andrée-Anne Garneau, Sandy Caron

  • Conseiller·ères dramaturgiques

    Mani Soleymanlou, Anne-Marie Voisard

  • Assistance à la mise en scène

    Andrée-Anne Garneau

  • Musicien·nes à l’enregistrement

    Violon I : TJ Skinner
    Violon II : Yubin Kim
    Alto : Amina Myriam Tébini
    Violoncelle : Pierre-Alain Bouvrette

    Claviers : Guillaume Martineau
    Basse : Jonathan Arseneau
    Batterie : José Major

    Chœur : Olivier Gauthier, Hélène Leduc, Benoît Legault, Dominique Legault, Camille Legault, Florent Legault

  • Recrutement

    John Giffen et le Chœur de Montréal

  • Recherche

    Ariane Thibault-Vanasse

  • Direction de production

    Catherine Comeau

  • Assistance à la production

    Alec Arsenault

  • Direction technique

    Michel St-Amand

  • Développé avec le soutien du

    Fonds national de création du Centre national des Arts du Canada

Dans les médias

  • Il faut voir ce spectacle-là. C’est une spectaculaire illustration du poison que représentent la haine, le harcèlement et la violence en ligne.

  • J’ai été franchement impressionnée par Surveillée et punie, un spectacle inspiré des messages haineux ciblant Safia Nolin depuis des années, mis en scène par Philippe Cyr. Je ne m’attendais pas à tant de beauté avec un matériau aussi laid.

  • Surveillée et punie offre à voir une percutante et nécessaire réappropriation de son être et de la place qui lui est due. Plus la représentation avance, plus on assiste à un renversement des dynamiques. Safia Nolin se donne enfin le droit d’exister, d’être insouciante et de profiter de la vie. Une expérience plus que salutaire.

  • Audacieux, choquant, mais essentiel.

  • “C’est important d’ouvrir la discussion pour qu’on comprenne collectivement l’ampleur des dégâts qu’on fait en déversant notre haine. Ça ne touche pas juste moi, il y a un vrai virus de montée de la haine dans la société. C’est terrifiant…” fait remarquer avec inquiétude Safia Nolin.

  • Tenter de sublimer la haine, tenter de faire en sorte que Safia se réapproprie son propre narratif et qu’on revienne à sa musique, qu’on revienne à sa voix. […] Ça fait des années que je trouve [le discours public sur Safia] injuste, et là, j’avais l’occasion de rallier ma voix à la sienne et c’était un no-brainer.

  • Maintenant je l’accepte, je le prends et je suis fière de ça, mais souvent juste mon existence créait des questions qui allaient vers des endroits où je devais me questionner moi-même sur ma place dans la société. […] On parle juste d’exister, même pas de prendre parole sur des sujets…

  • Surveillée et punie parle de la violence de notre société, de son intolérance, facilitée par les réseaux sociaux et leur soif de polémique, mais de aussi de résistance, de sororité et de bienveillance.

  • L’œuvre est une remise en question de la limite de la liberté d’expression, mais surtout une vitrine sur la haine que peut subir une femme de la communauté LGBTQ+ dans la sphère publique. Les chants provoquent une multitude de sentiments complexes qui sont conflictuels.

Safia Nolin

Avec ses chansons à saveur folk sombre, Safia Nolin charme depuis ses débuts autant la critique que le public. Qu’elle chante ses propres compositions ou des reprises de classiques québécois, l’artiste nous transporte dans son univers singulier. Depuis la parution de son premier album, Limoilou (2015), l’artiste a connu une ascension fulgurante, ayant été sacrée Révélation de l’année au Gala de l’ADISQ en 2016, puis Interprète féminine de l’année à cette même remise de prix l’année suivante. C’est sans compter sa nomination sur la longue liste du Prix de musique Polaris, le prestigieux Prix Félix-Leclerc de la chanson et le Prix Révélation de la SOCAN. Après avoir lancé deux albums de reprises et Dans le noir, un deuxième album de chansons originales, l’autrice-compositrice-interprète a offert le duo Mélancolie avec Patrick Watson, le vidéoclip de Dagues mettant en vedette la drag queen Verona Verushka, un spectacle en tête d’affiche sur la grande scène des Francos de Montréal, ainsi qu’un clip d’une grande beauté pour sa chanson bilingue Lesbian Break-up Song, une collaboration avec Bien à vous et The Womanhood Project. En plus d’établir un pont entre la scène musicale francophone et le monde artistique anglocanadien, elle charme les Français·es en se produisant en première partie de Lou Doillon et Pomme, et se retrouve, entre autres, dans les pages des Inrockuptibles, de Télérama, du quotidien Libération. Très engagée, Safia a également été porte-parole de la Journée de la visibilité lesbienne à Montréal, et s’est récemment rasé les cheveux dans le cadre du Défi têtes rasées afin d’amasser des fonds pour Leucan. En 2020, elle a créé Saint-Jeanne, un spectacle inclusif pour la Fête nationale du Québec (diffusé en ligne pour cette première édition), ayant pour but de refléter le Québec d’aujourd’hui et de donner de la visibilité à des artistes qui n’en ont pas assez.

Philippe Cyr

Le metteur en scène Philippe Cyr détient un baccalauréat (2004) et une maîtrise (2008) de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM. C’est au théâtre Prospero qu’il signe ses premières mises en scène : Les escaliers du Sacré-Cœur, Et si je n’étais pas passée par là? et Norway.Today d’Igor Bauersima, que Le Groupe de la Veillée lui avait proposé de diriger et de produire. En 2012, il fonde l’Homme allumette, dont il est depuis le directeur général et artistique.

Avec l’Homme allumette, Philippe Cyr crée au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, où il est artiste en résidence de 2013 à 2015, une adaptation du texte poétique Les cendres bleues (2012) de Jean-Paul Daoust, Selfie (2015) de Sarah Berthiaume ainsi que Le brasier (2016) de David Paquet, qui remporte un vif succès. Cette dernière pièce fera les beaux jours du CTD’A une deuxième fois avant d’être présentée à l’Usine C, dans les Maisons de la culture de Montréal et ailleurs au Québec. Au cours des mêmes années, il met en œuvre Ce qu’on attend de moi (2013) avec Gilles Poulin-Denis, après une résidence de trois ans au Théâtre Aux Écuries. Coproduite par sa compagnie et par 2PAR4 (Vancouver), cette proposition formelle fusionnant cinéma et performance est à l’affiche à Montréal, à Ottawa et à Vancouver jusqu’en 2019.

Parmi ses projets d’envergure avec d’autres compagnies, Philippe Cyr cosigne la mise en scène du spectacle Le iShow, un jalon fondateur dans sa démarche créative, lauréat du Prix de la meilleure production théâtrale de l’AQCT (2013). La pièce tourne au Canada et en France. Il assure également la mise en scène du spectacle acclamé J’aime Hydro (2016) de Christine Beaulieu, pour la compagnie de théâtre documentaire Porte Parole. Collaboration marquante dans la trajectoire de Philippe Cyr, J’aime Hydro connaît un immense succès critique et public. Présentée en première mondiale au FTA, puis au Théâtre La Licorne, à l’Usine C, au Théâtre La Bordée, au Théâtre Maisonneuve et en tournée au Québec et en France, la pièce reçoit le Prix de la meilleure production à Montréal de l’AQCT (2017). Depuis sa création il y a sept ans, elle a fait l’objet de plus de cent représentations, d’une publication, d’un balado et d’une adaptation pour la télévision.

Ces dernières années, Philippe Cyr a dirigé Prouesses et épouvantables digestions du redouté Pantagruel (2018), une adaptation de Gabriel Plante d’après l’œuvre de Rabelais, avec la voix de Dany Laferrière, au Théâtre Denise-Pelletier. Il a mis en scène Le poids des fourmis (2019) de David Paquet, un spectacle sans compromis destiné au jeune public, donné à la Salle Fred-Barry. Artiste associé à l’Usine C de 2018 à 2021, il y a présenté, avec sa complice Odile Gamache, l’œuvre hybride Le magasin, dans le cadre du FIFA 2021. En avril 2021, il réalisait la mise en scène de Corps titan (titre de survie) d’Audrey Talbot. La pièce marquait la réouverture du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui. Elle a été présentée en reprise à l’automne 2022. Enfin, lors de la saison 2022-2023, il a présenté à l’Usine C la pièce Atteintes à sa vie de l’auteur britannique Martin Crimp.

Parallèlement à son travail pour le théâtre, Philippe Cyr a mis en scène les spectacles de Chloé Sainte-Marie, Safia Nolin et Ariane Moffatt. Pour cette dernière, il a aussi conçu et coréalisé la version cinématographique du projet Incarnat (2021). Il est de plus invité à enseigner régulièrement à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM et à l’École nationale de théâtre du Canada. En août 2021, il est devenu directeur artistique et codirecteur général du Théâtre Prospero.

Debbie Lynch-White

Debbie Lynch-White a terminé ses études à l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe au sein de la cuvée 2010. Dès sa sortie, elle a été engagée par le chorégraphe Dave St-Pierre à titre de remplaçante pour La Pornographie des âmes. Puis, elle a participé en 2011 au spectacle Le cycle de la boucherie, créé par l’entreprise du chorégraphe au Théâtre La Chapelle. En 2012, sa carrière a été propulsée lorsqu’elle a décroché le rôle de Nancy Prévost dans le très populaire téléroman Unité 9 à Radio-Canada. Elle s’est également illustrée au théâtre dans plusieurs pièces, dont Le vertige avec le Théâtre de l’Opsis dans une mise en scène de Luce Pelletier; Sunderland à la Compagnie Jean-Duceppe sous la direction de Serge Postigo; J’accuse avec le Théâtre d’Aujourd’hui, sous la direction de Sylvain Bélanger; Roméo et Juliette dans une mise en scène de Serge Denoncourt au Théâtre du Nouveau Monde, ainsi que plusieurs pièces de théâtre d’été partout au Québec.

En 2011, elle est devenue cofondatrice du Théâtre du Grand Cheval (TGC), qui a produit Chlore, une oeuvre d’abord présentée à La Petite Licorne en octobre 2012, mais qui a connu un tel succès public et critique qu’elle fut reprise en janvier 2014 au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui. Son travail au sein du TGC s’est poursuivi, car on y a présenté une deuxième création, Sylvie aime Maurice, à La Licorne en mars 2017. À un point tournant de sa carrière, Debbie a été choisie pour incarner Mary Travers, le rôle-titre du film La Bolduc, à l’affiche au début de 2018. C’est d’ailleurs elle qui interprète toute la trame sonore du film. Elle gagne pour sa performance le prix Iris de la meilleure interprétation féminine dans un premier rôle féminin. En 2017, elle tourne également dans son premier long-métrage en anglais, Happy Face. Elle fait également partie des distributions d’Une autre histoire sur les ondes de ICI Radio-Canada et Le jeu à TVA. En 2021, elle est animatrice et conceptrice de la série documentaire L’Histoire de mon coming out. En 2019, Debbie part en tournée avec son spectacle de reprises de chansons, Elle était une fois. Elle s’approprie de grandes chansons d’auteures féminines et nous parle de ses passions, ses peines, ses fous rires et ses préoccupations.

Jean-Philippe Baril Guérard

Diplômé en interprétation à l’École de théâtre du Cégep de Saint- Hyacinthe, Jean-Philippe Baril Guérard est auteur, chroniqueur, metteur en scène et comédien. L’incisif dramaturge a signé de nombreuses pièces dont Baiseries (Théâtre en petites coupures, 2010), Warwick (Salle Fred-Barry, 2013), Tranche-cul (Espace Libre, 2014) et La singularité est proche (Espace Libre, 2017). Il a assuré la mise en scène des deux dernières. Son parcours de metteur en scène l’a amené à orchestrer trois Galas Juste pour rire à l’été 2018 : ceux de Laurent Paquin, Les Denis Drolet et Pier-Luc Funk. Avec son roman Sports et divertissements, publié aux Éditions de Ta Mère en 2014 et où l’on suit le quotidien d’ami·es qui déploient toutes leurs énergies à s’étourdir, il amorce un cycle d’écriture qui se poursuit avec Royal, deux ans plus tard. Pour ce second titre, portrait sombre de l’obsession de la performance d’étudiant·es en droit, il remporte le Prix littéraire des collégiens et figure parmi les finalistes des Prix des libraires du Québec. Le réalisateur Francis Leclerc en créera prochainement l’adaptation au cinéma. Il enchaîne en 2018 avec Manuel de la vie sauvage, où il questionne l’éthique dans le milieu des affaires et des nouvelles technologies. Finalement, il présente au printemps 2021 son quatrième roman, Haute démolition, qui plonge sans retenue dans le milieu de l’humour au Québec. Également comédien, il joue sur les planches de La Licorne (Contes urbains) et du TNM (L’École des femmes, Cyrano de Bergerac), entre autres, ainsi qu’au petit écran (Fait divers, O’, District 31, Le chalet, Marche à l’ombre). Chroniqueur apprécié, notamment à l’émission Jusqu’au bout sur ICI Première, Jean-Philippe Baril Guérard signe en 2019 sa première web-série de fiction, Faux départs, disponible sur ICI Tou.tv.

  • Photo

    © Kelly Jacob


FTA 2024