Surveillée et punie en tournée

14 → 16 NOV 2024
au Théâtre français du CNA

16 → 18 JAN 2025
aux Plateaux Sauvages

Livret
Safia Nolin, Jean-Philippe Baril Guérard

Musique
Safia Nolin, Vincent Legault

Mise en scène et idéation
Philippe Cyr

Avec
Safia Nolin, Debbie Lynch-White et un chœur

14 → 16 NOV 2024
au CNA

16 → 18 JAN 2025
aux Plateaux Sauvages

Résumé

Après une première fracassante au FTA 2024, Surveillée et punie reprend l’affiche au Prospero, puis part en tournée! Quel sens donnons-nous à la liberté d’expression lorsqu’elle se matérialise en violence? Devant cette question insoluble, Safia Nolin et Philippe Cyr se consacrent à sublimer la haine. S’emparant des milliers de mots d’insultes proférés à l’égard de la chanteuse, iels en font la matière première d’une création hors norme et entièrement musicale. Dans une puissante célébration du geste artistique et un vibrant appel au collectif, sororité et solidarité se déploient.

Armée de sa guitare et entourée d’une communauté forte et fière, Safia Nolin se réapproprie l’espace duquel on la chasse. À la fois majestueuse et vulnérable dans cette mise à nue, aux côtés de son alter ego Debbie Lynch-White, elle déjoue les attentes et se libère du poids de la peur. Face au châtiment infligé par la parole publique, toutes les permissions sont accordées par la musique, jusqu’à transformer les dynamiques antagonistes.

Autrice-compositrice-interprète, Safia Nolin est appréciée tant pour ses nombreuses reprises de succès québécois que pour ses compositions folk, qu’elle présente sur les scènes du Québec, du Canada et de la France. Son dernier EP, Seum (2021) confirme de nouveau la puissance musicale de la créatrice, qui use toujours brillamment, et non sans ironie, de son talent indéniable pour magnifier la souffrance. Militante, Safia Nolin s’engage notamment dans de multiples projets en faveur de l’inclusion et des nouvelles générations.

  • 14 → 16 NOV 2024 au Théâtre français du CNA (Ottawa) : en savoir plus
  • 16 → 18 JAN 2025 aux Plateaux Sauvages (Paris) : en savoir plus
  • Durée

    1 h 20

  • Une création du

    Prospero

  • En coproduction avec

    l’Homme allumette, le Théâtre français du Centre national des Arts et Les Plateaux Sauvages

  • En collaboration avec

    le Théâtre du Trident

  • Livret

    Safia Nolin, Jean-Philippe Baril Guérard

  • Musique

    Safia Nolin, Vincent Legault

  • Idéation et mise en scène

    Philippe Cyr

  • Avec

    Safia Nolin, Debbie Lynch-White

  • Chœur

    Mathieu Abel, Cristine Cimon Fortier, David Cronkite, Ryan Doyle Valdés, Patrick Forcier, Natalie Gagné, Joseph Grenier, Étienne Guertin, Marthe Leclerc, Claudine Ledoux, Kimberly Lynch, Annabelle Morisson, Mihnea Nitu, Mathieu Pipe Rondeau, Dominic Poulin, Alain Senécal, Florence Tremblay, David Trower, Émilie Versailles, Marie-Claude Vezeau, Léa Weilbrenner

  • Lumière

    Cédric Delorme-Bouchard

  • Scénographie et costumes

    Odile Gamache

  • Assistance à la scénographie et aux costumes

    Pénélope Dulude-de Broin, Anne-Sophie Gaudet

  • Intégration vidéo

    Zachary Noël-Ferland

  • Sonorisation

    Benoit Bouchard

  • Régie son

    Jules Potier

  • Régie lumière

    Nine Desbaillet

  • Régie générale

    Andrée-Anne Garneau, Sandy Caron

  • Conseiller·ères dramaturgiques

    Mani Soleymanlou, Anne-Marie Voisard

  • Assistance à la mise en scène

    Andrée-Anne Garneau

  • Musicien·nes à l’enregistrement

    Violon I : TJ Skinner
    Violon II : Yubin Kim
    Alto : Amina Myriam Tébini
    Violoncelle : Pierre-Alain Bouvrette

    Claviers : Guillaume Martineau
    Basse : Jonathan Arseneau
    Batterie : José Major

    Chœur : Olivier Gauthier, Hélène Leduc, Benoît Legault, Dominique Legault, Camille Legault, Florent Legault

  • Recrutement

    John Giffen et le Chœur de Montréal

  • Recherche

    Ariane Thibault-Vanasse

  • Direction de production

    Catherine Comeau

  • Assistance à la production

    Alec Arsenault

  • Direction technique

    Michel St-Amand

  • Assistance à la direction technique

    Philippe Alessandro Saucier

  • Direction technique de tournée

    Audrey Janelle

  • Développé avec le soutien du

    Fonds national de création du Centre national des Arts du Canada

  • Partenaire de production

    Caisse d’économie solidaire Desjardins

Photos du spectacle

Dans les médias

  • Il faut voir ce spectacle-là. C’est une spectaculaire illustration du poison que représentent la haine, le harcèlement et la violence en ligne.

  • J’ai été franchement impressionnée par Surveillée et punie, un spectacle inspiré des messages haineux ciblant Safia Nolin depuis des années, mis en scène par Philippe Cyr. Je ne m’attendais pas à tant de beauté avec un matériau aussi laid.

  • Surveillée et punie offre à voir une percutante et nécessaire réappropriation de son être et de la place qui lui est due. Plus la représentation avance, plus on assiste à un renversement des dynamiques. Safia Nolin se donne enfin le droit d’exister, d’être insouciante et de profiter de la vie. Une expérience plus que salutaire.

  • Audacieux, choquant, mais essentiel.

  • “C’est important d’ouvrir la discussion pour qu’on comprenne collectivement l’ampleur des dégâts qu’on fait en déversant notre haine. Ça ne touche pas juste moi, il y a un vrai virus de montée de la haine dans la société. C’est terrifiant…” fait remarquer avec inquiétude Safia Nolin.

  • Tenter de sublimer la haine, tenter de faire en sorte que Safia se réapproprie son propre narratif et qu’on revienne à sa musique, qu’on revienne à sa voix. […] Ça fait des années que je trouve [le discours public sur Safia] injuste, et là, j’avais l’occasion de rallier ma voix à la sienne et c’était un no-brainer.

  • Maintenant je l’accepte, je le prends et je suis fière de ça, mais souvent juste mon existence créait des questions qui allaient vers des endroits où je devais me questionner moi-même sur ma place dans la société. […] On parle juste d’exister, même pas de prendre parole sur des sujets…

  • Surveillée et punie parle de la violence de notre société, de son intolérance, facilitée par les réseaux sociaux et leur soif de polémique, mais de aussi de résistance, de sororité et de bienveillance.

  • L’œuvre est une remise en question de la limite de la liberté d’expression, mais surtout une vitrine sur la haine que peut subir une femme de la communauté LGBTQ+ dans la sphère publique. Les chants provoquent une multitude de sentiments complexes qui sont conflictuels.

Photos des artistes

Philippe Cyr

Le metteur en scène Philippe Cyr détient un baccalauréat (2004) et une maîtrise (2008) de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM. C’est au théâtre Prospero qu’il signe ses premières mises en scène : Les escaliers du Sacré-Cœur, Et si je n’étais pas passée par là? et Norway.Today d’Igor Bauersima, que Le Groupe de la Veillée lui avait proposé de diriger et de produire. En 2012, il fonde l’Homme allumette, dont il est depuis le directeur général et artistique.

Avec l’Homme allumette, Philippe Cyr crée au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, où il est artiste en résidence de 2013 à 2015, une adaptation du texte poétique Les cendres bleues (2012) de Jean-Paul Daoust, Selfie (2015) de Sarah Berthiaume ainsi que Le brasier (2016) de David Paquet, qui remporte un vif succès. Cette dernière pièce fera les beaux jours du CTD’A une deuxième fois avant d’être présentée à l’Usine C, dans les Maisons de la culture de Montréal et ailleurs au Québec. Au cours des mêmes années, il met en œuvre Ce qu’on attend de moi (2013) avec Gilles Poulin-Denis, après une résidence de trois ans au Théâtre Aux Écuries. Coproduite par sa compagnie et par 2PAR4 (Vancouver), cette proposition formelle fusionnant cinéma et performance est à l’affiche à Montréal, à Ottawa et à Vancouver jusqu’en 2019.

Parmi ses projets d’envergure avec d’autres compagnies, Philippe Cyr cosigne la mise en scène du spectacle Le iShow, un jalon fondateur dans sa démarche créative, lauréat du Prix de la meilleure production théâtrale de l’AQCT (2013). La pièce tourne au Canada et en France. Il assure également la mise en scène du spectacle acclamé J’aime Hydro (2016) de Christine Beaulieu, pour la compagnie de théâtre documentaire Porte Parole. Collaboration marquante dans la trajectoire de Philippe Cyr, J’aime Hydro connaît un immense succès critique et public. Présentée en première mondiale au FTA, puis au Théâtre La Licorne, à l’Usine C, au Théâtre La Bordée, au Théâtre Maisonneuve et en tournée au Québec et en France, la pièce reçoit le Prix de la meilleure production à Montréal de l’AQCT (2017). Depuis sa création il y a sept ans, elle a fait l’objet de plus de cent représentations, d’une publication, d’un balado et d’une adaptation pour la télévision.

Ces dernières années, Philippe Cyr a dirigé Prouesses et épouvantables digestions du redouté Pantagruel (2018), une adaptation de Gabriel Plante d’après l’œuvre de Rabelais, avec la voix de Dany Laferrière, au Théâtre Denise-Pelletier. Il a mis en scène Le poids des fourmis (2019) de David Paquet, un spectacle sans compromis destiné au jeune public, donné à la Salle Fred-Barry. Artiste associé à l’Usine C de 2018 à 2021, il y a présenté, avec sa complice Odile Gamache, l’œuvre hybride Le magasin, dans le cadre du FIFA 2021. En avril 2021, il réalisait la mise en scène de Corps titan (titre de survie) d’Audrey Talbot. La pièce marquait la réouverture du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui. Elle a été présentée en reprise à l’automne 2022. Enfin, lors de la saison 2022-2023, il a présenté à l’Usine C la pièce Atteintes à sa vie de l’auteur britannique Martin Crimp.

Parallèlement à son travail pour le théâtre, Philippe Cyr a mis en scène les spectacles de Chloé Sainte-Marie, Safia Nolin et Ariane Moffatt. Pour cette dernière, il a aussi conçu et coréalisé la version cinématographique du projet Incarnat (2021). Il est de plus invité à enseigner régulièrement à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM et à l’École nationale de théâtre du Canada. En août 2021, il est devenu directeur artistique et codirecteur général du Théâtre Prospero.

Safia Nolin

Safia Nolin se voit comme un être politique en soi, de par les combats qu’elle mène, les sujets qu’elle aborde et l’apparence qu’elle présente. Perçue comme difforme de par sa condition de femme racisée ouvertement lesbienne qui ne répond pas aux schémas dits féminins inculqués depuis des siècles, elle préfère épouser cette image dissonante, plutôt que de répondre à ce qu’elle n’est pas en s’adaptant aux idéaux néfastes. L’autrice-compositrice-interprète a fait paraître Limoilou (2015), Reprises vol 1. (2016) et vol. 2 (2019), Dans le noir (2018) et SEUM (2021). Elle a également créé de nombreux autres mini-albums et singles, dont le duo Mélancolie avec Patrick Watson et sa récente ballade anglophone Carrie, dont elle a assuré elle-même la direction artistique.

Elle a été nommée Révélation de l’année au Gala de l’ADISQ en 2016, puis Interprète féminine de l’année suivante. Elle a également été nominée sur la longue liste du Prix de musique Polaris, le prestigieux Prix Félix-Leclerc de la chanson et le Prix Révélation de la SOCAN.

Également artiste textile, elle crée des œuvres de crochet sous le nom de Gladiateur sourire. Les couleurs explosives et excentriques qu’affichent les pièces qu’elle confectionne (bonnets, pulls, guêtres, etc.) contrastent avec les quelques trous et les longs fils qu’elle laisse pendre, fidèle à son idéal de difformité.

Vincent Legault

Vincent Legault est un musicien, compositeur, arrangeur, concepteur sonore et réalisateur d’albums. Au cours des dernières années, il se consacre principalement au théâtre travaillant avec les metteurs en scène Philippe Cyr, Alexia Burger, Florent Siaud, Claude Poissant et Sophie Cadieux. Flirtant avec d’autres disciplines, il compose et performe pour des chorégraphes comme Frédérick Gravel, Hélène Blackburn et Énora Rivière. Il crée des musiques pour des installations de Moment Factory et, comme musicien et arrangeur, travaille avec Michel Rivard, Pierre Lapointe, Pierre Flynn et Catherine Durand. Sous le pseudonyme Mille Milles, il a fait paraître deux albums ainsi qu’un EP. Avec ses deux acolytes, la dramaturge et comédienne Evelyne de la Chenelière et le metteur en scène Félix-Antoine Boutin, il crée deux spectacles (Mille Milles-Vois mes yeux et Quatre allumettes) présentés à Espace Libre et à la Société des Arts Technologiques. Ces spectacles sont aux frontières du littéraire, du musical et du théâtre.

Vincent fait également partie du trio Dear Criminals. Le groupe est connu pour ses propositions scéniques pluridisciplinaires et leurs multiples collaborations avec des artistes d’ici et d’ailleurs touchant aux arts numériques, à l’opéra et au cinéma. La musique composée pour le long-métrage Nelly d’Anne Émond leur a valu l’IRIS de la meilleure musique originale au Gala Québec Cinéma en 2017.

Jean-Philippe Baril Guérard

Jean-Philippe Baril Guérard est un artiste polyvalent qui travaille non seulement à l’écriture, mais également comme comédien, metteur en scène et chroniqueur. Il est l’auteur de nombreuses pièces de théâtre, dont Baiseries (Théâtre en petites coupures, 2010), Warwick (Théâtre Squadron, 2013), Tranche-Cul (Espace Libre, 2014), La Singularité est proche (OFFTA 2016 et Espace Libre en 2017) et Vous êtes animal (Théâtre de Quat’sous, 2022). Il est également le metteur en scène de ces deux avant-dernières pièces.

Avec son roman Sports et Divertissements (2014), il entame un cycle d’écriture qui se poursuit avec Royal (2016) - pour lequel il a remporté le Prix littéraire des Collégiens et se conclut avec Manuel de la vie sauvage (2018), qu’il a ensuite adapté en pièce de théâtre, ainsi qu’en série télévisée, dans lesquelles il est également interprète. Unique en son genre, la série a remporté en 2022 un prix Gémeaux dans la catégorie « Meilleure émission ou série originale réalisée pour le numérique : variété ». Par la suite, il adapte au petit écran son quatrième roman, Haute Démolition, très bien accueillie par le public et la critique. Jean-Philippe Baril Guérard signe également l’adaptation théâtrale pour son deuxième roman Royal, présentée sur la scène du Théâtre Duceppe, au printemps 2024.

Debbie Lynch-White

Après avoir gradué en 2010 de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe, les grands projets se sont enchaînés pour Debbie Lynch-White. Elle a d’abord été engagée par le chorégraphe Dave St-Pierre pour La Pornographie des âmes puis pour Le cycle de la boucherie. En 2012, sa carrière a été propulsée lorsqu’elle a décroché le rôle de Nancy Prévost dans Unité 9 à Radio-Canada. Elle s’est également illustrée au théâtre dans plusieurs pièces marquantes, dont Sunderland (Serge Postigo, 2014), J’accuse (Sylvain Bélanger, 2015), Roméo et Juliette (Serge Denoncourt 2016), Platonov, amour, haine et angles morts (Angela Konrad, 2018), Tremblements (2023), Les glaces (Maryse Lapierre, 2023) ainsi que plusieurs pièces de théâtre d’été partout au Québec. Sa compagnie Théâtre du Grand Cheval (TGC), cofondée en 2011, a produit Chlore et Sylvie aime Maurice.

Au cinéma, elle a été choisie pour incarner Mary Travers, le rôle-titre du film La Bolduc. Elle gagne pour sa performance le prix Iris de la meilleure interprétation dans un premier rôle féminin. En 2017, elle tourne également dans son premier long-métrage en anglais, Happy Face. Elle interprète le rôle de Des-Neiges Verrette dans le film Nos belles-sœurs (2024), réalisé par René Richard Cyr. À la télé, elle a notamment joué dans Une autre histoire et Le jeu. En 2021, elle est animatrice et conceptrice de la série documentaire L’Histoire de mon coming out.

  • Photo

    Kelly Jacob