mars 2026 | |
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mardi 17 | 20 h |
mercredi 18 | 19 h |
jeudi 19 | 20 h |
vendredi 20 | 19 h |
samedi 21 | 15 h |
mardi 24 | 20 h |
mercredi 25 * | 19 h |
jeudi 26 | 20 h |
vendredi 27 | 20 h |
samedi 28 | 15 h |
Résumé
« Pendant une fraction de seconde, cet homme qui marchait dans la rue, j’ai cru que c’était moi. J’ai cru que c’était moi et j’ai décidé de le suivre. »
Trois personnages errent dans la nuit lugubre et vaporeuse d’une ville sans nom. En proie à des réminiscences inavouables et ne sachant plus faire la différence entre leurs fantasmes inquiétants et la brutalité du réel, iels tanguent au bord du gouffre. Les destins d’un camboy égaré dans les drogues, d’une jeune fille qui usurpe l’identité d’un camarade de classe sur le web et d’une jeune femme tourmentée par les actes violents qu’elle a commis s’entremêlent à l’issue d’une soirée tragique. À travers les labyrinthes du Web, de la cité et de leurs propres angoisses, ces êtres en quête de repères se prêtent, consciemment ou non, à des jeux dangereux. Iels scrutent les recoins les plus sombres de leur vie et dévoilent la férocité de leurs pulsions.
Extérieur/nuit est une pièce chorale aux allures de thriller existentiel, adoptant une structure narrative disloquée qui révèle progressivement la complexité des dilemmes vécus par ses personnages. La puissance du texte, couplée à l’audace du langage scénique, fait vaciller la notion d’identité dans un ballet d’images et de sons. Ventriloquie sans marionnette, spatialisation sonore immersive, effets d’apesanteur, voire de lévitation : tout concourt à créer une véritable expérience sensorielle, plongeant le public dans la déroute mentale et émotionnelle des personnages. Ce récit atmosphérique, à la fois cruel et angoissant, nous transporte dans un univers où il devient impossible de départager le fantasme de la réalité.
Troisième création du Théâtre indépendant, Extérieur/nuit s’inscrit dans la démarche singulière de ce collectif interdisciplinaire, situé au croisement du théâtre, de la performance et des arts visuels. Composé d’artistes queers, le groupe à géométrie variable explore depuis 2018 une dramaturgie de l’intime, entre récit personnel et fiction, en interrogeant les tensions entre identité, désir et violence. Leurs créations, puissantes et sensibles, offrent une multiplicité de lectures et d’expériences scéniques. Après Quartett solo (ZH Festival et Prospero, 2020) et Le gardien des enfants (OFFTA et Prospero, 2022), Extérieur/nuit est d’abord joué à guichets fermés au FTA 2025, avant d’être repris cette saison, fort de son succès critique et populaire.
Veuillez noter que ce spectacle contient des effets stroboscopiques.
Une création du
Théâtre indépendant
En coproduction avec
le Festival TransAmériques, Infrarouge et le Prospero
Texte
JJ Houle
Mise en scène
Charles Voyer
Avec
Gwendoline Côté, Charles Voyer, Aline Winant
Scénographie et machiniste plateau
Léo Gaudreault
Lumière
Flavie Lemée
Costumes, maquillages et coiffures
Marianne Lonergan Pilotto
Conception sonore
Antoine Racine
Gréage
Frédérik Dallaire Pelletier
Production déléguée à la création
LA SERRE — arts vivants
Avec le soutien de
Conseil des arts de Montréal, Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des arts du Canada, Santarcangelo Festival, Le 140 (Schaerbeek), Autres Formes
Photos du spectacle
Bande-annonce
Dans les médias
C’est souvent avec fascination qu’on observe le ballet de leurs entrées et de leurs sorties, qu’on scrute l’élan et la posture, le mouvement et l’immobilité, les étapes d’une partition où rien n’est laissé au hasard. Longtemps après qu’on a quitté la salle, les existences incandescentes de Sandra, Cody et Joëlle continuent de nous habiter.
Christian Saint-Pierre, Le Devoir, 31 mai 2025. L’utilisation des ombres est excellente, à la rencontre des arts visuels et de la poésie (Flavie Lemée). Pont entre la mise en lumière et la scénographie, les machines fumigènes, qui répandent généreusement des nuages de brouillard, sont un élément important de la conception de la représentation.
Nathalie de Han, La Scena Musicale, 31 mai 2025. Extérieur/nuit utilise les effets théâtraux de manière techniquement parfaite pour créer et maintenir les atmosphères souhaitées. On remarque que chaque couche de l’œuvre est présentée comme prévu, non seulement l’éclairage, l’ambiance sonore, les effets sonores et les dispositifs presque magiques, mais aussi l’interprétation précise de Côté, Voyer et Winant. (Traduction libre)
Amilton De Azevedo, ruína acesa, 30 mai 2025.
Photos des artistes
Le Théâtre indépendant
Constitué en 2018, le Théâtre indépendant est un collectif interdisciplinaire à géométrie variable dont le noyau est formé d’artistes queers oeuvrant dans le domaine des arts vivants. Le collectif est composé de JJ Houle (mise en scène, École nationale de théâtre du Canada, 2020), Charles Voyer (maîtrise en théâtre, Université du Québec à Montréal, 2024), Léo Gaudreault (baccalauréat en arts visuels et médiatiques, Université du Québec à Montréal, 2019), Flavie Lemée (production, École nationale de théâtre du Canada, 2019) et Antoine Racine (M.F.A. Concordia University, 2022). Le collectif a réalisé à ce jour trois créations : Quartett solo, présenté à ZH Festival et au Théâtre Prospero et Le gardien des enfants, présenté au OFFTA et au théâtre Prospero. En plus de prévoir la tournée canadienne et européenne de cette dernière pièce, le collectif a présenté Extérieur/nuit en première mondiale lors de l’édition 2025 du Festival TransAmériques.
JJ Houle
JJ Houle est une artiste interdisciplinaire naviguant principalement entre théâtre et performance. Elle détient un baccalauréat en études théâtrales de l’UQAM (2018) et un diplôme en mise en scène de l’École nationale de théâtre du Canada (2020). JJ a signé la mise en scène et l’écriture de CALI (ZH Festival 2019) et la dramaturgie de Quartett solo (Théâtre Prospero 2020). En 2021, sa performance Ville lumière. Noir remporte le prix Coup de cœur du festival OFFTA. Sa mise en scène du Gardien des enfants de Charles Voyer a remporté un vif succès critique lors de sa présentation dans la saison 2022-2023 du Théâtre Prospero. Sa démarche artistique explore les tensions : entre identité et violence, entre non-monstration et mise en spectacle du monstrueux, donnant forme à des récits qui résistent à toute simplification. Construisant des univers où se mélangent mémoire et imaginaire, elle développe une dramaturgie fragmentaire, sensuelle, où l’intime devient un lieu de friction et d’angoisse.
Charles Voyer
Charles Voyer est un acteur, auteur et metteur en scène basé à Tiohtiá:ke - Mooniyang (Montréal). Avec Quartett solo, d’après Heiner Müller (2018), il signe sa première mise en scène au Théâtre Prospero. Le gardien des enfants (2022), son deuxième solo, cette fois mis en scène par JJ Houle, explore les traces que la violence laisse sur les corps de celleux qui la subissent. Déjà présentée dans plusieurs pays, la pièce poursuit actuellement sa tournée. Extérieur/nuit (2025), texte de JJ Houle, est sa deuxième mise en scène. Elle fut présentée en première lors de l’édition 2025 du Festival TransAmériques. Règle générale, il cherche une dramaturgie de l’intime où se mêlent récit personnel et performance, tout en cherchant, par l’incarnation de la douleur, une forme de sublimation.
Gwendoline Côté
Pendant sa formation au Conservatoire d’art dramatique de Montréal, dont elle obtient son diplôme en 2016, elle est entre autres dirigée par Yves Morin, Normand Chouinard et Maxime Dénommée. Gwendoline a incarné Ginette dans la pièce Enfant insignifiant! de Michel Tremblay au Théâtre Jean-Duceppe en 2017 et 2018. Elle a partagé la scène avec Raymond Cloutier dans la pièce Oleanna au Théâtre Alec et Gérard Pelletier à l’été 2018. L’été suivant, nous l’avons vu dans la pièce Nelson, dans une mise en scène de Michel Poirier au Théâtre St-Sauveur.
Au grand écran, elle a défendu un rôle dans le court-métrage 47 fois le jour de Marie-Ève Juste, réalisé dans le cadre de la carte blanche pour l’édition 2016 du FNC (Festival du Nouveau Cinéma), ainsi que dans le court-métrage Saint-Cécile, d’Alexandre Dostie. En 2017, elle fut dirigée par Yan Giroux dans le court-métrage Lost Paradise Lost. Gwendoline a aussi présenté, avec ses comparses de la troupe La Pagaille, une création collective à Saint-Malo en France. À la télévision, elle apparaît dans Ruptures, Cheval-Serpent, Alpha et Oméga, Blue Moon, Les honorables et Aller simple.
Aline Winant
Diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Montréal en 2018, Aline Winant est une artiste aux multiples facettes, active tant à l’écran que sur scène. Elle incarne Jeanne Lacroix dans la série Liam et sera à l’affiche des attendus longs-métrages Oublier Charlotte de Chloé Cinq-Mars et L’Autre d’Alexandre Franchi. Sur scène, elle s’illustre dans Royal au Théâtre Duceppe en 2024, puis dans Une fin au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui à l’hiver 2025.
Née en Belgique et ayant grandi en Allemagne, elle vit aujourd’hui à Montréal, où elle mène en parallèle une carrière musicale. En 2023, elle sort un premier EP intitulé Suddenly everyone’s a stranger in my family, dans un univers folk intimiste et poétique. En 2025, elle entame une série de concerts en premières parties d’artistes, tels que Shaina Hayes, Vanille et Velours Velours, affirmant sa présence sur la scène musicale émergente. Son premier album complet, North, paraîtra à l’hiver 2026. Polyglotte et curieuse, Aline navigue avec aisance entre les disciplines et les langues, portée par le désir constant de raconter.
Léo Gaudreault
Léo Gaudreault est un artiste interdisciplinaire dont la pratique se situe entre les champs de l’art-action, du théâtre et de la scénographie. Diplômé en Technologie de l’architecture (2013), il s’oriente ensuite au baccalauréat en arts visuels à l’UQAM (2019). Depuis, il a pris part à de nombreux ateliers auprès d’artistes performeur·ses tel·les que Helge Meyer, Nicolas Cantin et Alejandra Herrera Silva. Il a présenté ses performances solos dans le cadre de l’événement d’art performance LEGS 2018 (Le Lobe, Chicoutimi) ainsi que lors de la RIPA (Rencontre interuniversitaire de performance actuelle) en 2019. En 2021, il crée la performance vidéo Jamais nuit ne fut plus noire dans le cadre du Festival Vue sur la Relève. En plus d’administrer et de signer les scénographies du Théâtre indépendant depuis 2018, il imagine également des espaces pour la danse et la télévision.
Flavie Lemée
Flavie Lemée est une conceptrice et artiste visuelle. Son travail considéré comme onirique puise son inspiration dans la lumière naturelle, le cinéma, la photographie spontanée et le rêve. Formée en Création et production à l’École nationale de théâtre du Canada de 2017 à 2020, Flavie collabore depuis sur de nombreux projets de théâtre, de musique, de danse et de cirque en plus de développer une pratique en photographie et nouvellement en réalisation. Son approche poétique et colorée traduit l’intangible grâce à un rythme minutieux et une utilisation de la lumière audacieuse.
Passionnée de dramaturgie et d’histoires, son travail berce cellui qui regarde et laisse beaucoup de place à l’imagination. Dans les dernières années, vous avez pu observer son travail en lumière au théâtre, en danse et en cirque notamment auprès de Joe, Jack et John, du Collectif Tôle, du Théâtre Indépendant, de Philippe Boutin et de Projet sanctuaire ainsi qu’en musique avec Rau_ze, Shaina Hayes, Maude Audet, Zouz, NNao, Teke:: Teke, Totem Contemporain, Quasar et Bibi Club.
Antoine Racine
Antoine Racine (MFA, Concordia, 2025) est un artiste interdisciplinaire actif en vidéo, installation, musique expérimentale, performance et arts électroniques, dans une approche (s)low-tech. Ses œuvres instables combinent orchestration et imprévu, invitant à une écoute élargie et à une attention au presque imperceptible. Elles évoluent en interaction avec leur environnement, et interrogent nos écologies, gestes et technologies. Une fois démantelées, leurs traces se dissipent ou s’intègrent ailleurs. Son travail a été présenté au Québec et à l’international (Paris, Lisbonne, USA).
Affiche
Portrait par Jodi Heartz et Alex Blouin
Conception et design par Principal