Salle principale

Partenaire de production

L’aventure invisible

14 OCT – 1er NOV 2025

Texte et mise en scène
Marcus Lindeen

Conçu avec
Marianne Ségol

Avec Mo Bolduc, Alexis Grimard, Binéka Danièle Lissouba

Plus de billets disponibles
octobre 2025
mardi 1420 h (Complet)
mercredi 1519 h (Complet)
jeudi 1620 h (Complet)
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mardi 2120 h (Complet)
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novembre 2025
samedi 115 h (Complet)
* Rencontre avec l’équipe après la pièce

Liste d’attente

Si la représentation souhaitée affiche complet, inscrivez-vous à la liste d’attente en remplissant ce court formulaire. Si des billets se libèrent, nous vous en informerons en primeur!

Résumé

« Je pense que c’est tout à fait humain. S’accrocher à ce qu’on a, ou à ce qu’on sait, au lieu de s’ouvrir à l’inconnu. Au lieu de s’ouvrir à ce qui pourrait arriver, ou à ce qu’on pourrait devenir si on faisait quelque chose de différent. »

Assises au centre du public, trois personnes contraintes de se réinventer se livrent sur les événements exceptionnels qui ont chamboulé leur vie : une scientifique spécialiste du cerveau, elle-même victime d’un AVC qui lui a fait perdre la mémoire; le premier patient à avoir reçu une greffe totale du visage, qui vit aujourd’hui avec l’apparence d’un homme 25 ans plus jeune que lui; un·e cinéaste expérimental·e obsédé·e par l’œuvre photographique mystérieuse de l’artiste queer iconique Claude Cahun, qui ressent un lien puissant et étrange avec iel. Ces trois voix s’unissent, ébranlent nos certitudes et interrogent la permanence de nos identités.

S’appuyant sur un vaste travail de recherche et d’entretiens, L’aventure invisible met en lumière des récits sensibles et fascinants. Les interprètes incarnent les paroles autobiographiques recueillies, en respectant le souffle et le rythme propre à chacune des entrevues. Dans ce théâtre de témoignages qui invite à l’empathie et à la compréhension de l’autre, aucune question n’est trop intime pour être posée. La mise en scène ingénieuse brise le rapport scène/salle en conviant les spectateur·rices autour des acteur·rices dans un espace circulaire dépouillé, propice à revisiter notre rapport à l’imaginaire, à la mort et à la transformation.

Recréé au Prospero avec des interprètes d’ici, L’aventure invisible est le dernier volet de la Trilogie des identités du metteur en scène, auteur et réalisateur suédois Marcus Lindeen, en collaboration avec la dramaturge et traductrice Marianne Ségol et le compositeur Hans Appelqvist. Après les succès Orlando et Mikael (2006; re-création en 2022) et Wild Minds (2017), L’aventure invisible est créée en 2020 dans le cadre du Festival d’Automne à Paris. Avec leur compagnie Wild Minds, basée entre la Suède et la France, Lindeen et Ségol façonnent des œuvres percutantes, naviguant habilement entre les arts de la scène, le documentaire et le cinéma.

  • Une création de

    Wild Minds

  • En coproduction avec

    le Prospero

  • Texte et mise en scène

    Marcus Lindeen

  • Conçu avec

    Marianne Ségol

  • Avec

    Mo Bolduc, Alexis Grimard, Binéka Danièle Lissouba

  • Dramaturgie et traduction

    Marianne Ségol

  • Scénographie

    Mathieu Lorry Dupuy

  • Lumière

    Diane Guérin

  • Musique

    Hans Appelqvist

  • Film

    Sarah Pucill

  • Enregistrement des voix

    Céline Ohrel, Marianne Ségol, Martin Selze

  • Adaptation lumière

    Justin Houde

  • Adaptation sonorisation et régie son

    Christophe St-Denis

  • Adaptation vidéo et régie

    Zachary Noël-Ferland

  • Assistance aux costumes

    Sophie St-Pierre

  • Casting

    Marie-Charlotte Aubin

  • Direction technique à la création

    David Marain

  • Direction technique

    Charlie Loup S. Turcot

  • Direction de production

    Catherine Comeau

  • Partenaire de production

    Caisse d’économie solidaire Desjardins

Photo du spectacle

Entretien avec Marcus Lindeen et Marianne Ségol

Marcus Lindeen et Marianne Ségol, les artistes à l’origine de L’aventure invisible, ont pris un moment entre deux répétitions pour nous parler du spectacle et de leur démarche. Voici un extrait de la retranscription de l’entretien. Découvrez la version intégrale pour en apprendre plus!

La curiosité comme moteur du spectacle

Marcus : Pour L’aventure invisible, le public et les interprètes sont assis très proches les un·es des autres. Nous avons créé un dispositif sans plateau traditionnel. C’est un théâtre où on est dans l’écoute d’une conversation, pas dans un jeu théâtral au sens classique.

Marianne : Le quatrième mur est très trouble, ce qui reflète aussi le sujet de la pièce et sa fluidité. Nous tentons de faire un théâtre sans plateau, mais aussi sans conflit au centre. Les performeur·euses sont immobiles, c’est le texte qui est vraiment le personnage central du spectacle.

Contrairement au théâtre classique où il y a toujours un conflit à résoudre, ici nous créons un rapport empathique aux histoires. Chacun·e a son point de vue, chacun·e a été traversé·e par le sujet. C’est important : les personnes que Marcus interviewe ont toujours vécu elles-mêmes une expérience identitaire forte. Nous ne sommes jamais dans un rapport voyeur, mais dans l’acceptation de la parole de l’autre.

Marcus : Le conflit n’est pas le moteur du spectacle. C’est plutôt la curiosité pour la vie des autres.

Dans les médias

  • [O]n est pendus aux lèvres des personnages. Si le charme opère à ce point, c’est que les confessions sont passionnantes, c’est-à-dire informatives et émouvantes, sérieuses et cocasses, mais aussi parce qu’elles sont fort habilement placées en résonances les unes par rapport aux autres, et qu’elles nous incitent à remettre en cause nos certitudes en ce qui a trait à la plasticité de nos vies, à la fluidité de nos identités, à la redéfinition de nos frontières.

  • Sitôt l’aventure terminée, on éprouve déjà de la nostalgie pour la conversation empathique entre ces trois personnes qui ont su nous tenir sous le charme, mais aussi envers cette communion avec nos camarades de spectacle devenu·es complices d’une soirée.

  • Le jeu est très minimaliste […], il y a quelque chose de formidable là-dedans

  • On sent tout de suite que la scénographie nous invite au partage et à la discussion. […] C’est vraiment une expérience unique.

  • Cet échange fictif de témoignages réels se veut remarquablement crédible et donne l’impression que ce sont bien ceux qui ont vécu ces récits qui les racontent.

  • On essaye d’éviter le voyeurisme […] Le dispositif n’est pas frontal, mais circulaire. Donc le public est assis très proche, à côté des performeur·euses. C’est une situation théâtrale sans plateau, en fait. Donc tu écoutes juste le dialogue dans un proximité très intimiste.

  • Pour cette pièce, la dramaturge veut amener le public à faire preuve d’écoute et à porter un regard bienveillant et sans jugement.

  • L’aventure invisible invite à l’empathie et la compréhension de l’autre ou le temps de l’écoute et la seule mise en partage font un spectacle passionnant, et nous laissent, en confiance, réfléchir sincèrement à ce qui fonde cette curieuse notion d’identité.

  • Marcus Lindeen parvient à nous faire entendre ces témoignages dans leurs moindres détails en nous plongeant dans un état de quiétude et de réceptivité étonnant (…) L’aventure invisible s’impose comme l’une des créations les plus captivantes de la saison.

  • Aidé par l’intelligence du dispositif en gradins circulaires ou performeurs et spectateurs partagent le même espace, Marcus Lindeen ne cherche pas à nous émouvoir mais à nous entraîner dans ses explorations, à nous faire partager ses fascinations pour ces cas où l’individu vacille, et le questionnement identitaire qui s’ensuit. Il y parvient, degré après degré, et, de fait, c’est fascinant.

  • Autant de trajectoires singulières, hors normes, dont sont ici explorés les ressorts les plus intimes. (…) Ce théâtre de témoignages ouvre une fenêtre sur la richesse des expériences humaines…

Photos des artistes

Marcus Lindeen

Marcus Lindeen est auteur, metteur en scène et réalisateur de films.

En 2022, il crée La Trilogie des identités, composée des pièces Orlando et Mikael, Wild Minds et L’aventure invisible. Ses performances sont présentées au T2G dans le cadre du Festival d’Automne, à la Schaubühne de Berlin, Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles, Piccolo Teatro de Milan et aux Wiener Festwochen.

Son dernier film documentaire, The Raft, est sorti en salles en France et dans onze autres pays en 2018 après avoir remporté plusieurs prix et avoir été présenté dans plus de 50 festivals (IDFA, BFI Londres, Zürich, Melbourne, Sao Paolo, Moscou). La scénographie du film a été exposée au Centre Pompidou à Paris en tant qu’installation artistique. Le film a été sélectionné au New York Times Critic’s Picks, a été diffusé sur BBC Storyville et a décroché le Prix Europa du meilleur documentaire télévisé européen en 2019. Le même prix a été décerné au premier film de Marcus Lindeen, Regretters, en 2011. La même année, son deuxième film Accidentes Gloriosos, une fiction coréalisée avec Mauro Andrizzi, a été présenté à la Mostra de Venise, où il a reçu le prix du meilleur moyen-métrage.

Marcus Lindeen étudie la mise en scène au Dramatiska Institutet à Stockholm (Le Conservatoire national supérieur d’art dramatique). Il fait ses débuts en 2006 avec Regretters, pièce de théâtre et film documentaire. Parmi ses œuvres théâtrales, on peut citer : The Archive of Unrealized Dreams and Visions (Stockholms stadsteater, 2012) et A lost Generation (Dramaten, 2013) joué au Parlement suédois, ainsi que pour la télévision.

Marcus Lindeen est artiste associé au Piccolo Teatro de Milan. Avec Marianne Ségol, il est artiste associé du Quai, CDN d’Angers Pays de la Loire, au CDN de Besançon et au CDN d’Orléans.

Marianne Ségol

Dramaturge et traductrice du suédois et du norvégien, Marianne Ségol travaille régulièrement en Suède et en France en tant que dramaturge avec différent·es auteur·rices et metteur·es en scène. Elle se rend aussi régulièrement en Scandinavie pour découvrir des créations, rencontrer des auteur·rice·s, des directeur·rices de théâtre et des agent·es. En France, elle s’attache à découvrir et à faire connaître les nouvelles voix du théâtre nordique. Elle a traduit une quarantaine de pièces et une trentaine de romans. Elle traduit des auteur·rices de théâtre comme Sara Stridsberg, Jonas Hassen Khemiri, Jon Fosse, Monica Isakstuen, Arne Lygre, Suzanne Osten… des auteurs réalisateurs comme Lars von Trier et des auteur·rices de romans comme Henning Mankell, Sami Saïd, Håkan Nesser, Per Olov Enquist. Nombre de ses traductions sont publiées, et régulièrement montées en France et dans des pays francophones.

Depuis 2016, elle coordonne le comité nordique de la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale. Depuis 2017, elle travaille comme conceptrice, dramaturge et traductrice avec Marcus Lindeen. En 2022, ils ont créé ensemble La Trilogie des identités composée des pièces Orlando et Mikael, Wild Minds et L’aventure invisible. Les performances ont été présentées au T2G dans le cadre du Festival d’Automne, à la Schaubühne de Berlin, Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles, Piccolo Teatro de Milan et aux Wiener Festwochen. Ensemble ils ont monté la compagnie Wild Minds.

En 2021, le prix Médicis du roman étranger a été attribué à La Clause paternelle de Jonas Jassen Khemiri dans sa traduction. En 2021, elle reçoit le prix de la traduction de l’Académie suédoise. Depuis 2021, elle est artiste associée au Méta-CDN de Poitou-Charentes et avec Marcus Lindeen au Quai, CDN d’Angers Pays de la Loire, au CDN de Besançon et au CDN d’Orléans.

Mo Bolduc

Mo Bolduc est un·e artiste queer pluridisciplinaire originaire du Nouveau-Brunswick qui habite maintenant Montréal. Iel a reçu son diplôme de l’Université de Moncton en Art dramatique en 2018 et œuvre en poésie depuis 2014. On a pu voir Mo sur scène dans le cadre de nombreux festivals littéraires, tels que le Festival Frye, le Festival de la poésie de Montréal ainsi que le Festival international de la Poésie de Trois-Rivières. L’artiste a participé à quelques productions théâtrales, notamment Winslow d’Herménégilde Chiasson, présenté au Théâtre l’Escaouette à Moncton (NB). On peut aussi voir Mo dans Matin Ecchymose (2020), un court-métrage expérimental de la réalisatrice Émilie Peltier présenté entre autres en Allemagne, en Italie et en Guinée. Son second recueil de poésie, Matin Onguent, qui approfondit sa recherche des relations amoureuses et des limites du langage à travers une quête identitaire rugueuse, a été publié aux Éditions Perce-Neige en 2021.

Alexis Grimard

Né un 24 mai, à L’Assomption, Alexis développe dès son plus jeune âge une passion profonde pour le cinéma, le théâtre et l’ensemble des arts de la scène. Actuellement étudiant en Arts, lettres et communication au cégep André-Grasset (arts/études), il conjugue formation académique et engagements professionnels avec rigueur et détermination. Polyvalent, il possède une expérience significative en jeu dramatique, en humour et en création audiovisuelle. À travers des projets tels que « La Soirée Chemise d’Or », une compétition d’humour au profit du Club des Petits Déjeuners, il démontre une capacité à mobiliser et à organiser, tout en liant sa pratique artistique à des causes sociales qui lui tiennent à cœur. Sa participation à l’initiative « Les Créateurs », sous le mentorat d’Anas Hassouna, a enrichi son parcours de précieuses compétences et d’un réseau professionnel solide. Artiste engagé, créatif et réfléchi, Alexis incarne une nouvelle génération de créateurs alliant exigence artistique, conscience sociale et volonté de faire rayonner des projets porteurs de sens.

Binéka Danièle Lissouba

Franco-congolaise née à Paris, aujourd’hui Québécoise d’adoption, Binéka Danièle Lissouba vit à Montréal, au Canada. Auteure, journaliste, animatrice radio, narratrice-interprète, conférencière et conteuse en Europe et en Afrique, elle enseigne actuellement la littérature francophone et le français langue seconde dans deux universités québécoises, McGill et Concordia.

  • Affiche

    Portrait en fond par Jodi Heartz et Alex Blouin
    Conception et design par Principal