20 novembre au 15 décembre 2012
Résumé
« Tourtereaux du diable », Edgar et Alice, déchirés et soudés autant par les années de vie commune que par la haine et la détestation, battent le rythme d’une « liaison dangereuse » strindbergienne où se succèdent les phrases accusatrices et cruelles. Passant des attirances aux répulsions successives, sur fond de musiques puissantes et de bacchanales, ils esquissent les pas d’une danse qui les enfonce de plus en plus dans l’autodestruction. Puis, un visiteur, Kurt, mystérieux cousin, ancien ami de la famille, richissime revenant de l’Amérique, vient interrompre momentanément cette mécanique conjugale. Séducteur ? Ange ou démon justicier ?
Cette formidable et magnifique pièce de combat, ce grand classique de Strindberg, dit naturaliste, possède toutefois de puissantes composantes symboliques. Le metteur en scène, qui nous a offert la saison passée La noce de Brecht, rythmera cette création de leitmotivs inspirés du titre même de la pièce : la danse et la mort.
Auteur dramatique, romancier, essayiste et peintre suédois, August Strindberg est né à Stockholm en 1849. Inventeur d’une forme théâtrale affranchie dont la modernité n’a cessé de s’affirmer, il continue de fasciner. Pas moins d’une soixantaine de pièces dont Maître Olof, Mademoiselle Julie, Créanciers, Le chemin de Damas, La sonate des spectres, Le songe, ont fait de lui l’un des pionniers de l’expressionnisme européen. Le célèbre cinéaste Bergman en fît même une obsession en tentant constamment de remettre en scène ses œuvres.
Production
La Veillée
Texte de
August Strindberg
Mise en scène
Gregory Hlady
Avec
Paul Ahmarani, Denis Gravereaux, Danielle Proulx
Scénographie, costumes et lumières
Vladimir Kovalchuk
Bande son
Nikita U
Assistance à la mise en scène
Frédéric Lavallée
Crédit illustration
Corinne Bève
Partenaire de production
Québecor