17 septembre au 11 octobre 2013
Résumé
Shelley, une jeune fugueuse, Américaine. Ce continent est peuplé de filles révoltées qui fuient un amour parental encombrant, leurs écoles et leurs institutions « de qualité ». Mais très vite, sur son chemin, un certain Peter V. surveille et guette. Jeune loup, profiteur, amant, abuseur. Lui, il achète et vend. Tout. Surtout les belles jeunes filles. Pour Shelley, c’est un passage initiatique, le commencement d’une autre réalité, dangereuse peut-être, mais ardemment souhaitée comme un bonheur nouveau. Pour lui, c’est business as usual, car l’Amérique est la terre de l’opportunité.
Joyce Carol Oates trace dans cette œuvre un portait de l’Amérique d’une cruelle actualité, où les jeunes en quête de sens flirtent dangereusement avec l’inconnu. Et ceux qui en profitent sillonnent le territoire ; nos noms à tous sont inscrits dans leur cahier.
Le Prix Fémina étranger en 2005 pour The Falls, Blonde (2000), roman inspiré de la vie de Marilyn Monroe, assure à Oates une renommée internationale. Elle a reçu le Grand Prix Métropolis bleu pour l’ensemble de son œuvre, à Montréal en 2012.
Production
La Veillée
De
Joyce Carol Oates
Traduction
Téo Spychalski assisté de Carmen Jolin
Mise en scène
Carmen Jolin
Avec
Nora Guerch, Frédéric Lavallée, Jean-François Blanchard, Jean-Marc Dalphond
Conseiller dramaturgique
Téo Spychalski
Scénographie
Véronique Bertrand
Éclairages
Stéphane Ménigot
Costumes
Gilles-François Therrien
Bande sonore
Nikita U
Maquillage
Micheline Trépanier
Direction technique et de production
Pierre Mainville
Adjointe à la direction technique
Rébecca Brouillard
Chef d’atelier
Michel St-Amand et Jean Letendre
Patine
Jessica Hart
Équipe technique
Catherine Fasquelle, Jérémi Guilbault Asselin, Victor Manuel Baires Noriega, Julie Tessier, Émilie Proulx-Bonneau et Sandy Caron.
Illustration
Corinne Bève
Diapositives, affiche et programme
Corinne Bève
Crédit photo
Matthew Fournier
Photos
En vidéo
Dans les médias
Nora Guerch […] dont la prestation physique sans fausse note porte les sautes de corps et d’esprit désassemblés, réassemblés, d’un mannequin à la peau transparente qui s’adresse au public, en quête d’identité. […] Frédéric Lavallée fait naître avec une assurance racée un être en paix avec la verve de sa vérité, une déité sans pitié […] une oeuvre qui attrape le spectateur pour projeter violemment son attention sur une réalité peuplée de Peter V, tout en ouvrant aux “ envoûtantes questions de l’adolescence ” une porte qui n’était pas verrouillée.
Réjeanne Bouchard, 29 septembre 2013 Though the three male characters in the play were strong, Guerch’s Shelley was by far the standout performance. Guerch’s intense portrayal was at once mesmerizing and disturbing. The actress both physically and emotionally embodied Shelley’s inner crisis, captivating the audience with her raw performance. Lavallée was also successful in his depiction of a scuzzy and dangerous predator, but much like his fellow male actors in the show, his performance was outshined by the strong female lead. Guerch’s intensity was so real and compelling that it cast a feeling of unease over the audience from the beginning of the play. The actress’s highly energetic portrayal of one of Oates’s many complex characters in La prevue ontologique de mon existence definitely made for a powerful and emotionally trying piece.
The Charlebois Post, September 21, 2013 Guerch commands the stage and effectively communicates the agony her character is experiencing. Expertly cast, her physical performance alone fills the room with a palpable anxious energy. […]t is a thrilling eighty-minute glimpse into the reality of one of our world’s deepest sores.
Bloody Underrated, September 22, 2013 Il faut, de ce fait, saluer le jeu remarquable de Nora Guerch […] la confrontation entre Shelley, son père et Peter V. est le point culminant du choc entre la clarté d’une Amérique de pacotille et d’une Amérique très sombre […] Le père de Shelley, interprété par un Jean-François Blanchard très crédible, représente cette fausse clarté, cette existence tant reniée par Shelley.
Éloïse Choquette, Pieuvre.ca, 23 septembre, 2013 Méphisto des temps modernes, interprété avec ce qu’il faut de suavité troublante par Frédéric Lavallée […] Carmen Jolin a instillé dans sa mise en scène une dimension tragique […]. Les mouvements larges et répétitifs de Nora Guerch (Shelley) se transforment non pas en respiration, mais en ponctuation finale, chaque phrase, chaque incise se trouvant ainsi découpée, isolée.
Lucie Renaud, Revue JEU, 23 septembre, 2013 […] mettant en vedette une jeune comédienne à découvrir du nom de Nora Guerch.
Pascale Gauthier, 24 Heures, 20-22 septembre 2013 Nous avons vu la pièce à 16 h. Nous l’avons tous les deux trouvée extrêmement forte. La langue est dure, crue, et poétique à la fois, et la mise en scène, et entre autres, le travail sur la voix, la sert à merveille. Le final avait quelque chose de glaçant et de puissant à la fois. Bref, une expérience incroyable.
Adeline Caute, professeur à l’UQAM Un texte qui nous confronte à des réalités très dures, et tristement encore tellement d’actualité, étonnant et troublant pour une pièce écrite il y a 30 ans.Nous sommes sortis de la pièce très ébranlés par l’intensité du propos et par cet univers clos très bien rendu. ,,, Une pièce qui dérange, comme un coup de poing sur des réalités qu’on préfèrerait ne pas voir, ne pas savoir. Et pourtant, pour avoir assisté à des conférences et vu des documentaires sur le trafic sexuel, la pièce sonne juste.
Sophie Bissonnette, cinéaste