Résumé
Des symboles qui vacillent et, avec eux, tout un mode de vie collectif. Des statues déboulonnées, des enseignes et drapeaux remplacés, des consciences qui se fissurent à mesure que s’imposent de nouvelles valeurs. L’essai de Svetlana Aleksievitch rend compte des bouleversements occasionnés par l’effondrement du régime soviétique sur les populations de l’ex-URSS au début des années 90. Les récits tirés des entrevues menées par la journaliste biélorusse nous permettent d’entrer dans le vécu intime d’êtres anonymes, parties prenantes d’un système qui écrasait alors toute individualité.
L’auteure nous dit : « L’histoire ne s’intéresse qu’aux faits, les émotions, elles, restent toujours en marge. Ce n’est pas l’usage de les laisser entrer dans l’histoire. Moi, je regarde le monde avec les yeux d’une littéraire et non d’une historienne. » — Svetlana Aleksievitch
« Notre travail sur ce texte nous plonge dans la vie intérieure de quatre protagonistes ordinaires de la Grande Histoire soviétique. C’est une incursion privilégiée, au cœur de l’intime, dans des récits réels qui surpassent en romantisme et en extravagances toutes les fictions. Ces témoignages donnent le vertige devant l’abysse de la violence humaine, et nous invitent à questionner les idéaux que le capitalisme a semés en nous. » — Catherine De Léan
Une production du
Groupe de la Veillée, dans le cadre de Territoires de paroles. Coprésentation du théâtre Prospero et du Festival international de la littérature (FIL).
D’après le roman de
Svetlana Aleksievitch, prix Nobel de littérature
Direction
Catherine De Léan
Avec
Paul Ahmarani, Larissa Corriveau, Catherine De Léan, Benoît Mauffette, Dominique Quesnel
Projections
Gaspard Philippe