Résumé
Une comédie dramatique de l’auteur allemand parmi les plus joués sur la scène européenne.
C’est la veille de Noël, dans un appartement nouveau bourgeois. Bettina est impatiente : sa mère a invité à la maison un inconnu rencontré dans le train. L’étrange mélomane d’un autre temps, aux manières chevaleresques fascine, étonne, éveille soupçons, fantasmagories et affolements.
Publiée en 2007, avant même l’avènement des leaders de droite actuels, Solstice d’hiver expose les dangers imminents de la montée de l‘extrémisme. Cette comédie tranchante se veut une critique railleuse d’un Occident plus enclin au confort que soucieux d’assurer sa continuité. L’aveuglement des personnages reflète celui d’une société qui se laisse séduire par le retour à un ordre confortant.
L’œuvre intéresse autant par sa forme que par son contenu : sa dramaturgie emprunte au montage cinématographique avec des sauts temporels récurrents. C’est justement cette structure narrative vertigineuse ainsi que les thèmes qu’elle porte qui ont motivé Joël Beddows à monter ce texte au croisement du théâtre, de l’essai, du roman et du cinéma. « Il s’agit d’un projet qui me permet de canaliser ma propre rage contre l’apathie politique ou l’absence d’une pensée politique nuancée », affirme-t-il.
Une production du Groupe de la Veillée
en coproduction avec le Théâtre français de Toronto
Texte
Roland Schimmelpfennig
Traduction
Camille Luscher et Claire Stavaux
Mise en scène
Joël Beddows
Avec
Marcelo Arroyo, Catherine De Léan, Gregory Hlady, Benoît Mauffette, Louise Naubert
Dramaturgie
Joël Beddows et William Durbau
Décor et accessoires
Cédric Delorme-Bouchard
Lumières
Chantal Labonté
Costumes
Béatriz Arevalo
Environnement sonore
Nick Di Gaetano
Projections
Guillaume Saindon
Assistance mise en scène
Alexandra Ghezzi
Régie
Ariane Brière
Une coproduction Montréal-Toronto
À la suite d’échanges artistiques développés depuis trois ans et de quelques laboratoires dans le cadre de Territoires de paroles, Joël Beddows, directeur artistique sortant du Théâtre français de Toronto, et Carmen Jolin, directrice du Groupe de la Veillée, concrétisent avec cette coproduction leur projet de créer des ponts entre les deux grandes métropoles culturelles.
Roland Schimmelpfennig
Né en 1967 à Göttingen (Allemagne), Roland Schimmelpfennig travaille tout d’abord comme journaliste à Istanbul avant de commencer des études de mise en scène à l’École Otto-Falckenberg de Munich, en 1990. Ses études achevées, il devient assistant à la mise en scène, puis participe à la direction artistique du Kammerspiele de Munich. Il voit ses premières pièces récompensées par de nombreux prix dramatiques, tels que le prix Else Lasker-Schüler pour Poisson pour poisson (Fisch um Fisch) en 1997, le prix Nestroy du meilleur espoir pour Push Up en 2002, et celui de la meilleure pièce pour Visite au père (Besuch bei dem Vater) en 2009. Le dragon d’or (Der goldene Drache) est sacrée pièce de l’année en 2010 par la revue Theater Heute. Schimmelpfennig a œuvré comme dramaturge et conseiller artistique à la Schaubühne de Berlin, sous la direction de Thomas Ostermeier. Il est l’un des auteurs contemporains les plus joués en Europe et les plus productifs. Ses pièces de théâtre et radiophoniques ont été présentées avec beaucoup de succès dans plus de 40 pays du monde, du Burgtheater de Vienne au Théâtre national de Tokyo.
De Schimmelpfennig, le théâtre Prospero a déjà présenté La femme d’avant, mis en scène par Theodor Cristian Popescu en 2008, Le dragon d’or, mis en scène par Mireille Camier en 2014, et le Temps universel +1, mis en lecture par Christian Lapointe en 2016.
Joël Beddows
Metteur en scène et conseiller dramaturgique, Joël Beddows propose depuis deux décennies des expériences artistiques où se conjuguent symbolisme, poésie et commentaire social. Que ce soit dans le champ de la création, du répertoire ou du théâtre jeune public, il cherche à remettre en question les repères et les clichés de l’existence contemporaine, réels comme esthétiques. Au cours de son mandat en tant que directeur artistique du Théâtre la Catapulte (1998-2010) il s’affirme en tant que voix singulière de la création en théâtre. Dès 2007, il signe des mises en scène pour diverses compagnies francophones et anglophones au Canada et à l’étranger. Directeur artistique du Théâtre français de Toronto de 2016 à 2021, il se consacre à l’exploration des œuvres de Molière, Corneille et Marivaux tout en ouvrant la compagnie à la tournée internationale et aux écritures contemporaines. Joël Beddows est aussi membre fondateur des Transfrontaliers, un groupe de travail qui encourage la circulation internationale des théâtres francophones selon l’axe nord-sud. Le théâtre Prospero a accueilli notamment sa mise en scène Le Dire de Di de Michel Ouellette en 2018. Il est professeur au sein du nouveau programme de conservatoire de jeu offert par le Département de théâtre de l’Université d’Ottawa, dont il est l’un des principaux architectes et dont il a assuré la direction de 2011 à 2016.
Entrevue de Joël Beddows
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Maxyme G. Delisle / Consulat