février 2022 | |
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mardi 8 | 20 h 15 (Complet) |
mercredi 9 | 19 h 15 (Complet) |
jeudi 10 | 20 h 15 |
vendredi 11 | 19 h 15 (Complet) |
samedi 12 | 16 h 15 (Complet) |
samedi 12 | 20 h 15 (Complet) |
mardi 15 | 20 h 15 (Complet) |
mercredi 16 | 19 h 15 (Complet) |
jeudi 17 | 20 h 15 (Complet) |
vendredi 18 | 19 h 15 (Complet) |
samedi 19 | 16 h 15 (Complet) |
samedi 19 | 20 h 15 (Complet) |
Deux monologues.
Une fille-mère incite sa fille de six ans à devenir une enfant-actrice. L’autre raconte l’histoire de Timmy 18 ans, l’enfant-tueur sur le point d’être relâché de l’unité sécurisée d’un centre de détention pour mineurs. Aller-retour constant entre le repoussoir et l’empathie, la pièce est conçue comme un examen moral sérieux sur ce que la société contemporaine fait aux enfants. S’inspirant d’un événement qui a réellement eu lieu en Angleterre, en 1993, l’auteur Peter Morris traite avec humour, chaleur et empathie de la fin d’une époque — l’enfance et les balbutiements d’une autre — l’âge adulte. Cette démarcation arbitraire que nous nommons l’âge du consentement. Celle où débute notre capacité de jugement.
Durée
1 h 45
PROGRAMME
Production
Théâtre de la Pièce cassée
Texte
Peter Morris
Traduction
Serge Mandeville
Mise en scène
Philippe Gauthier
Avec
Isabeau Blanche, Dominik Dagenais
Conseils dramaturgiques
Linda Wilscam
Scénographie et costumes
Floriane Vachon
Conception sonore
Diego Bermudez Chamberland
Lumières
Isaac Béliveau
Peter Morris partage son temps entre le Royaume-Uni et les États-Unis. Il écrit pour la scène, la télévision et le cinéma. Dès 1998, ses premières œuvres obtiennent de nombreux prix et récompenses. Sa pièce The Age of Consent le fait connaître au grand public. Les pièces de Morris sont remarquables par leur volonté d’aborder des sujets politiques difficiles, tels que dans sa pièce Guardians, la torture à Abou Ghraib et les mauvais traitements infligés aux prisonniers irakiens par l’armée britannique. Il est également reconnu pour ses adaptations novatrices d’œuvres d’auteurs anciens, dont celles d’Aristophane, Gilbert et Sullivan et Maurice Maeterlinck.
Philippe Gauthier est diplômé en interprétation de l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe (2018). Artiste curieux et passionné, il se perfectionne en éclairage et en vidéo. Metteur en scène, il est lauréat du 2e prix du Festival Fous de théâtre – Édition gourmande et du 1er prix l’année suivante. En 2019, sa production Cour d’école est en nomination pour le Prix de la meilleure production francophone au Fringe. Mu par la volonté d’ancrer sa démarche dans la pérennité, il cofonde le Théâtre de la Pièce cassée. Son cheminement l’amène à découvrir des dramaturgies nouvelles — des œuvres jamais montées et jamais traduites au Québec —, tout en cultivant un fort attrait pour le travail in situ. Récemment, il réécrivait et mettait en scène une nouvelle version de L’oiseau bleu de Maeterlinck. L’œuvre comportait un important volet en médiation culturelle avec les jeunes des camps de jour de Vaudreuil-Dorion. Plusieurs de ses projets de mise en scène sont en chantier pour les années à venir.
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Isabeau Blanche joue avec une détermination éclatante un personnage constamment en représentation […]. Dominik Dagenais livre une performance sentie dans la peau [d’un] jeune troublé et troublant.
Marie Labrecque, Le Devoir, 15 février 2022 La mise en scène est tout aussi brute et dénudée que le récit et permet de mettre l’emphase sur l’aspect très frontal et déstabilisant du thème abordé. Les interprètes se sont plongés dans cette interprétation avec beaucoup d’intention et de profondeur et cela se ressent.
Gabrielle Deschamps, Passion MTL, 10 février 2022 Bien que les monologues racontent deux histoires différentes, ils se répondent par leur thème : ils retracent le récit d’une enfance malmenée et se questionnent sur la vulnérabilité des enfants dont les circonstances familiales dérogent à la norme. Grâce à un jeu nuancé qui soutient ce questionnement sans pour autant lui répondre, L’âge du consentement reprend avec brio le texte de Peter Morris.
Simon Rheault-Hébert, Le Culte, 15 février 2022 Les prestations d’Isabeau Blanche et de Dominik Dagenais ne laissent pas indifférent·e. La première propose une magnifique montée dramatique toute en justesse dans les souliers à semelles compensées d’une inconsciente assaillante en devenir. Le second, plus immuable, ne manque pas d’intensité et atteint sa cible en donnant vie à un Timmy à la fois touchant et inquiétant. [O]n aurait tout intérêt à ne pas bouder [cette production]. On y assiste pour le propos, toujours d’actualité, comme pour la performance éminente des deux interprètes.
Patrice Bonneau, Revue Jeu, 10 février 2022