« Quand il y a “mère” dans un titre, ça marche : J’ai tué ma mère, Tout sur ma mère, Les dents de la mer. »
— Micheline Storini, la mère de Julien Storini
Un spectacle créé en France, présenté pour 10 soirs seulement à Montréal!
Durant des années, l’artiste Julien Storini a précieusement conservé les messages que sa mère lui laissait sur son répondeur lorsqu’il vivait loin d’elle, à Montréal.
Cette matière riche lui a permis de créer Le fils de sa mère avec sa complice Louise Dupuis, un spectacle unique de docu-fiction : un documentaire intime, déplacé dans un lieu imaginaire, écrit à partir de ces messages vocaux.
Sur scène cohabitent Julien, acteur de 40 ans qui se confie sans filtre, et le « petit Julien » d’environ 7 ans, encore coincé sur son Twister dans sa chambre d’enfant. Ces deux Julien se débattent avec la fulgurance des messages qui interrompent sans cesse la discussion, le jeu, le spectacle.
Les messages de la mère de Julien dressent le portrait d’une maternité maladroite, étouffante et inconsciente de la portée de ses mots. Pourtant Micheline Storini est aussi porteuse de drôlerie, d’une belle folie, d’un monde social où la vie difficile vous broie, mais à travers lequel passe encore la poésie.
Durée : 1 h 05
Veuillez noter que le spectacle contient des effets stroboscopiques.
La Très Neuve Compagnie est née de la rencontre artistique entre Julien Storini et Louise Dupuis, anciens élèves de l’École régionale d’acteurs de Cannes (ERAC). Leur travail porte sur l’intimité et se déploie à travers un théâtre qu’ils aiment appeler docu-fictionnel et la création de ponts, imaginaires et artistiques, à partir de récoltes sonores. En avril 2021, la Très Neuve Compagnie s’associait à la Compagnie La Rousse et la Supernova Compagnie (France), pour former le collectif Spécimens et prendre la direction du théâtre du Hublot à Colombes, en région parisienne. Le fils de sa mère y sera d’ailleurs présenté, en octobre 2021, à l’occasion de l’inauguration du théâtre.
Le fils de sa mère a reçu le soutien du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de Montréal, de la Scène 55 à Mougins, de la Fabrique Mimont, du Pôle Nice Arts Vivants et de la ville de Nice.
Louise Dupuis
Après sa formation à l’école de clown le Samovar et à l’ERAC, Louise Dupuis rejoint Remy Barché, alors metteur en scène associé au CDN de Reims, avec qui elle travaille pendant trois ans. Elle joue notamment dans La ville de Martin Crimp au Théâtre de la Colline, en 2014, Le ciel mon amour ma pote mourante de Schwab, L’amant de Pinter. Elle collabore aussi avec Ludovic Lagarde sur L’avare qui finit sa tournée à L’Odéon et pour d’autres projets avec la Comédie de Reims tels que Les suppliants de Jelinek ou L’Orestie d’Eschyle. En 2017 elle coécrit et joue Manger l’aurore, adaptation du documentaire Blackfish, mis en scène par Ferdinand Barbet. Elle travaille également avec Tommy Milliot dans Winterheise de Fredrik Brattberg au Festival Actoral, au théâtre de Vanves et au théâtre de la Villette . De 2017 à 2019, elle fait partie du nouveau collectif associé à la Comédie de Reims et participe aux Bacchantes d’Euripide, à Narcisse et à Salopards de Ferdinand Barbet, qui signe aussi la mise en scène des trois pièces. Elle rejoint, en 2019, la compagnie La Rousse sur le spectacle jeune public, Spécimen, en tournée en 2020 et suit régulièrement Thierry Thieu Niang dans son travail au TGP avec des amateurs (Les sonnets de Shakespeare).
Julien Storini
Né à Cannes, le parcours de Julien Storini débute dans le domaine de l’humour et de l’improvisation. Après une année au conservatoire de Nice, puis deux autres dans la classe du Théâtre national de Nice, il intègre en 2005 l’ERAC. À sa sortie, il travaille avec de jeunes metteurs en scène : Guillaume Vincent, Cédric Gourmelon, Émilie Rousset, Simon Deletang et Pierre Blain. Il travaille avec le collectif artistique de la Comédie de Reims, dirigé par Ludovic Lagarde avec qui il entame une longue complicité avec Sœurs & Frères et Un nid pour quoi faire d’Olivier Cadiot, Wozzeck, La mort de Danton, Léonce & Léna de Georg Büchner, l’Avare de Molière, La baraque d’Aïat Fayez et Les suppliants d’Elfriede Jelinek. Depuis 2012, il partage son temps entre la France et Montréal. Au Québec, on a pu le découvrir dans le NoShow, mis en scène par Alexandre Fecteau, Queue Cerise d’Amélie Dallaire, mis en scène par Olivier Morin et La machine à révolte, d’Annick Lefebvre, mis en lecture par Jean-Simon Traversy. À Nice, avec la compagnie Le Groupe, il participe notamment à des formes d’écritures collectives scéniques, tels que « Hôtel Splendid ».