Salle principale

Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse

8 → 19 OCT 2024

Texte et mise en scène
Gabriel Charlebois-Plante

Avec
Philippe Boutin, Amélie Dallaire, Papy Maurice Mbwiti, Élisabeth Smith

Plus de billets disponibles
octobre 2024
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mercredi 919 h (Complet)
jeudi 1020 h (Complet)
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mardi 1520 h (Complet)
mercredi 16 *19 h (Complet)
jeudi 1720 h (Complet)
vendredi 1819 h (Complet)
samedi 1916 h (Complet)
* Rencontre avec l’équipe après la pièce

Prix de la critique

🏆 Lauréat d’un Prix de la critique, dans la catégorie du Meilleur spectacle

Ces prix décernés par l’Association québécoise des critiques de théâtre récompensent le meilleur du théâtre au cours de la saison 2023-2024.

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Résumé

« Je sais pas quoi faire avec l’ampleur de la tâche de respirer par exemple. Ou bien de faire battre mon cœur. Et puis j’avance pas. J’ai tellement à faire, je suis débordé par l’idée de respirer une fois après l’autre »

Après avoir conquis le public et la critique lors de sa création à La Chapelle, cette « percutante relecture du mythe de Sisyphe » (Le Devoir) reprend vie au Prospero pour deux semaines seulement!

Quatre êtres sont coincé·es dans un cycle infini de recommencements. Chacun·e est libre, mais pourtant inlassablement tourmenté·e et accablé·e par les tâches à accomplir, la peur de manquer d’argent, la nécessité de profiter de l’été et autres pensées obsédantes. C’est par la fenêtre de leur chambre qu’iels observent le monde extérieur. Seul un langage plein d’humour leur permet d’avancer, jusqu’au débordement, qui les mènera dans leurs derniers retranchements.

Avec ce théâtre de l’absurde hautement comique, Gabriel Charlebois-Plante propose une expiation collective en nous tendant un miroir dans lequel on reconnaît peu à peu le reflet de nos vies parfois insensées. Faite de préoccupations quotidiennes, la pièce portée par les performances remarquables des interprètes nous entraîne dans une vertigineuse exploration des rapports de pouvoir et de l’origine du châtiment. Réalisée avec cinq tonnes de roches et une seule source de lumière, Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse est une tentative de libération de tout ce qui alourdit la vie et empêche l’amour de soi et des autres.

Après avoir écrit et présenté Sur l’apparition des os dans le corps l’an dernier au Prospero, Charlebois-Plante récidive avec cette nouvelle partition irrésistible. Entouré de ses comparses habituel·les de la compagnie Création Dans la Chambre, qui vise à explorer l’intime par des chemins surprenants, il poursuit sa recherche formelle sur le texte et le décalage de sa livraison. De nouveau, il déjoue nos attentes avec cette création surprenante qui fera par ailleurs bientôt l’objet d’un film documentaire par Sophie Bédard Marcotte (Claire l’hiver, 2017 et L.A. Tea Time, 2019).

  • Une création

    Dans la Chambre

  • Texte et mise en scène

    Gabriel Charlebois-Plante

  • Avec

    Philippe Boutin, Amélie Dallaire, Papy Maurice Mbwiti, Élisabeth Smith

  • Scénographie

    Odile Gamache

  • Lumière

    Julie Basse

  • Costumes

    Maude Arès

  • Patrons et fabrication des costumes

    Luce Jobin

  • Musique

    Christophe Lamarche-Ledoux

  • Dramaturgie

    Félix-Antoine Boutin

  • Manipulation du projecteur de poursuite

    Charlotte Richer

  • Direction technique

    Guillaume Lafontaine-Moisan

  • Direction de production (création), assistance à la mise en scène et régie

    Isabelle Paquette

  • Direction de production (reprise)

    Émilie Martel

Photos du spectacle

Dans les médias

  • [C]ertainement l’un des meilleurs spectacles de la saison dernière […]. [Les interprètes] offrent une performance à couper le souffle. Il y a entre le texte, […] le jeu et le dispositif scénique d’Odile Gamache et Julie Basse une synergie qui force l’admiration.

  • 8/10
    [La pièce] interroge de brillante manière nos éternels recommencements, autant que nos renoncements quotidiens. [Les interprètes] incarnent avec brio les personnages très tchékhoviens de Gabriel Charlebois-Plante.

  • [L]’œuvre vulgarise et réinvestit avec beaucoup de succès le mythe de Sisyphe, par le psychologique. Elle la rend accessible, sans toutefois lui ôter de sa complexité, et se fait le miroir de nos vies routinières et insensées. Le désespoir du recommencement est décrit dans toute son absurdité, sous toutes ses coutures, dans un éventail de tonalités allant du grotesque au tragique.

  • Percutante relecture du mythe de Sisyphe, Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse est un spectacle qui s’offre à nous et à notre époque comme un miroir au reflet pour le moins troublant.

  • ★★★★
    Il y a quelque chose de profondément actuel dans l’audacieuse proposition de Gabriel Charlebois-Plante. […] Relecture libre et déjantée du mythe de Sisyphe, plongée vertigineuse dans les méandres de l’anxiété sociale, c’est un texte jubilatoire et éclaté.

  • Dans un chaos brillamment orchestré, les quatre comédiens érigent une colline de châtiments, de petites culpabilités, de grosses angoisses jusqu’au gâteau sans cerise qu’ils partagent dans une scène finale hallucinante.

  • Coup de cœur de la rédaction! Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse explore avec finesse l’angoisse du quotidien, tout en nous offrant la possibilité d’une réflexion profonde sur notre propre rapport à l’imperfection de la vie. Le mythe de Sisyphe, loin d’être lointain, se révèle plus actuel que jamais.

  • Pièce très vivante, pièce très physique, pièce drôle, pièce triste, pièce qui fait réfléchir… Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse est un gros morceau théâtral, le genre d’oeuvre qui sort du cadre et qui surprend. Quelque chose dont nous avons bien besoin, en ce moment.

  • [L]’un des spectacles les plus troublants de la saison dernière […]. Un miroir à peine déformant qui nous renvoie une image absurde ou carrément loufoque de nos vies parfois insensées.

  • Super performance d’acteurs!

  • ★★★ ½
    Le même auteur assure la mise en scène, se donnant ainsi tous les droits sur sa création. Tant mieux puisque que du point de vue de la dramaturgie, cette fable contemporaine sur le mythe de Sisyphe demeure actuelle et ne peut être illustrée que par son créateur.

  • Quand j’ai vu Cette colline l’an dernier à La Chapelle, je suis sorti du théâtre plein d’énergie et complètement jaloux. J’ai écrit à Gab : “Bravo, pis maudit que j’aurais aimé ça jouer dans ce show-là, être dans ce party-là.” Il y a quelque chose, que je n’arrive pas à nommer, qui se célèbre dans cette proposition audacieuse. Et puis, la performance physique des quatre interprètes est impossible à catégoriser, ce qui rend l’expérience unique, bouleversante et parfois émouvante.

  • On vous suggère d’aller voir cette pièce créée à La Chapelle en avril dernier, bien reçue par la critique. […] Soulignons aussi le travail des conceptrices Odile Gamache (scénographie) et Julie Basse (lumière).

  • [Soulignons] la grande qualité de l’œuvre avec des actrices et acteurs de grands talents.

  • “[O]n rit dans ma pièce qui est une tentative de libération de ce qui alourdit la vie et empêche l’amour de soi […] Les 4 personnages, postés à leurs fenêtres, font des monologues qui se répondent; le doute et l’angoisse les habitent, explique l’auteur. On y aborde un Dieu qui regarde pour l’éternité et les relations geôlier-prisonnier. La source lumineuse agit en quelque sorte comme un 5e personnage, un petit endroit où la communauté se rejoint.”

  • “La pièce montre ce qu’on peut penser et ressentir dans notre tête par rapport à l’épuisement de répéter toujours les mêmes choses. On peut s’y identifier, car elle montre que nous ne sommes pas seuls à vivre cela. J’aimerais donc que les gens profitent de ce moment, qu’ils y prennent du plaisir”, formule Élisabeth Smith avec un petit sourire dans la voix.

Pour aller plus loin

Lisez le dossier d’accompagnement pour approfondir votre compréhension du spectacle : en savoir plus

Photos des artistes

Gabriel Charlebois-Plante

Gabriel Charlebois-Plante a terminé en 2015 sa formation en écriture dramatique à l’École nationale de théâtre du Canada. Depuis 2012, il a créé et produit trois spectacles : Clap Clap, Cube Blanc et Plyball présentés entre autres à La Chapelle, au OFFTA et aux Chantiers du Carrefour international de théâtre de Québec. Il est le récipiendaire du prix Gratien-Gélinas en 2016 pour son texte Histoire populaire et sensationnelle. Son texte Prouesses et épouvantables digestions du redouté Pantagruel a été mis en scène par Philippe Cyr au Théâtre Denise-Pelletier en 2018 et Sur l’apparition des os dans le corps, présenté au Prospero en 2023, a été mis en scène par Félix-Antoine Boutin. Gabriel Charlebois-Plante travaille à arracher les récits de leur contexte d’origine pour les présenter sous des angles inattendus et à découvrir de la dramaturgie dans des pratiques sociales qui en apparence n’en comportent guère.

Philippe Boutin

Metteur en scène, auteur, comédien et pédagogue, Philippe Boutin met rapidement la barre haute avec la création d’événements artistiques notables comme Détruire, nous allons (2013) avec la collaboration du chorégraphe Dave St-Pierre, Le Vin herbé (2016), un spectacle qui est d’ailleurs le récipiendaire du Prix Opus Découverte de l’année. En mai 2022, il présente à Usine C la pièce The Rise of the BlingBling – La Genèse, une fresque extravagante transdisciplinaire.

Par son travail de création, Boutin manifeste rapidement son goût pour les œuvres épiques et déraisonnables, où le métissage des formes d’arts est prédominant et s’inscrit dans un but de créer une expérience scénique totale. Récemment, Philippe Boutin a obtenu une belle reconnaissance alors que Marie Brassard, récipiendaire du prestigieux Prix Siminovitch 2022, l’a nommé comme Protégé Siminovitch. En tant que comédien Boutin collabore entre autres avec Étienne Lepage & Frédéric Gravel, Félix-Antoine Boutin, Alix Dufresne, Sébastien David, Sébastien Dodge, Jérémie Niel et Monique Gosselin.

Amélie Dallaire

Amélie Dallaire est une artiste aux multiples talents. Depuis sa sortie du Conservatoire d’art dramatique de Montréal en 2006, elle a fait partie la distribution des films Trois saisons (Jim Donovan, 2008), Laurentie (Mathieu Denis et Simon Lavoie, 2011), et La femme de mon frère (Monia Chokri, 2019).

L’écriture et la création ont également beaucoup façonné son parcours artistique. Elle a participé entre autres, en tant qu’auteure, metteure en scène et comédienne, aux soirées Théâtre Tout Court de la compagnie Absolu Théâtre. Sa première longue pièce, Queue Cerise, est créée à la salle Jean-Claude Germain du CTD’A en janvier 2016 dans une mise en scène d’Olivier Morin. En mai 2019, à la Petite Licorne, elle crée la pièce La Fissure, dont elle assure la mise en scène. Sa dernière pièce, Limbo, a été présentée en février 2022 au Théâtre Aux Écuries et en reprise au Prospero à l’hiver 2024. À l’automne 2022, elle était de la distribution d’Une fille en or, présenté à la Salle Fred-Barry. En 2023, elle prête son talent à Félix-Antoine Boutin dans Sur l’apparition des os dans le corps, sur les planches du Théâtre Prospero. Finalement, on a pu la voir dans Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse, présenté en avril 2024 à La Chapelle, dans une mise en scène de Gabriel Charlebois-Plante.

Papy Maurice Mbwiti

Né à Kinshasa en République démocratique du Congo, Papy détient une licence en relations internationales. Comédien, auteur, metteur en scène et directeur artistique, il a traversé l’Afrique et l’Europe et visité plusieurs théâtres (Comédie-Française, Théâtre royal flamand de Bruxelles, notamment) et festivals (Avignon, Limoges, Paris quartier d’été, entre autres). Il dirige la compagnie Mbila Kréation et l’Espace culturel les Béjarts (Kinshasa), un lieu de formation, de création, d’échanges et de diffusion des arts de la scène.

Comme comédien, on a notamment pu le voir dans Dis merci de Catherine Bourgeois, une production de la compagnie Joe, Jack et John en 2018, et dans Corps titan (titre de survie), mis en scène par Philippe Cyr au CTD’A en 2021. Il était également interprète et assistant metteur en scène d’Histoire(s) de théâtre II de Faustin Linyekula, présenté au Festival d’Avignon en 2019 et au NT-Gent en Belgique en 2020. En 2021, il obtient une Attestation d’études collégiales (AEC) en médiation culturelle au Cégep de Saint-Laurent.

Élisabeth Smith

Diplômée de l’École nationale de théâtre en 2018, Élisabeth Smith interprète dès sa sortie le personnage du Petit Prince dans la pièce Astéroïde B612 (Éric Noël) dans une mise en scène de Jean-Simon Traversy avec le théâtre La Roulotte. Parallèlement, elle crée avec ses collègues de classe le collectif Quartoze18 afin de présenter une adaptation de la pièce Les Beaux Dimanches (Marcel Dubé) avec le soutien de la compagnie Carte Blanche et de Christian Lapointe à la mise en scène. Elle travaille ensuite avec Création Dans la Chambre autour d’une relecture de la pièce Le Cid de Corneille. Elle fait également partie de la distribution de Mon héros Oussama, mis en scène par Reynald Robinson, de la pièce Les Louves dirigée par Solène Paré ainsi que Les Sorcières de Salem, sous la direction d’Édith Patenaude. La saison dernière, elle a interprété le personnage de Laura dans la pièce La ménagerie de verre mise en scène par Alexia Bürger au Théâtre Denise-Pelletier et a joué dans Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse présentée au théâtre La Chapelle. À la télévision, elle apparaît notamment dans les séries Virage, Pour toujours, plus un jour 2 ainsi que Lourd. On peut aussi entendre sa voix dans divers projets, entre autres dans les séries Mallory Towers et The Power.

  • Affiche

    Photo par Maxim Paré Fortin | Design par Principal