octobre 2022 | |
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mardi 4 | 20 h 15 (Complet) |
mercredi 5 | 19 h 15 (Complet) |
jeudi 6 | 20 h 15 (Complet) |
vendredi 7 | 19 h 15 (Complet) |
samedi 8 | 16 h 15 (Complet) |
mardi 11 | 20 h 15 (Complet) |
mercredi 12 * | 19 h 15 (Complet) |
jeudi 13 | 20 h 15 (Complet) |
vendredi 14 | 19 h 15 (Complet) |
samedi 15 | 16 h 15 (Complet) |
mardi 18 | 20 h 15 (Complet) |
mercredi 19 | 19 h 15 (Complet) |
jeudi 20 | 20 h 15 (Complet) |
vendredi 21 | 19 h 15 (Complet) |
samedi 22 | 16 h 15 (Complet) |
Résumé
« Par-delà des prés, passé une rivière, dans une forêt enchanteresse, vivait une bête délicate. Le rossignol chantait ses louanges. La bête vivait bien entourée de roses des bois et de jacinthes perlées de rosée. Son pelage semblait un habillage de soie et d’or. On l’appelait innocence. »
À l’instar du procédé de développement de photos argentiques en chambre noire, l’image nous apparaît peu à peu, baignée d’une lumière rougeâtre et étrange. Elle s’impose à notre rétine et s’y incruste, comme les traces laissées par la violence sur les corps et les esprits de celles et ceux qui en sont victimes.
Seul en scène dans cette performance théâtrale déroutante et envoûtante, Charles Voyer évoque des souvenirs souvent embrouillés, fragments douloureux du passé qui ont marqué les étapes charnières de sa vie. Des attouchements subis en service de garde à la découverte des snuff movies, films violents d’une extrême cruauté, il questionne l’empreinte de ces évènements sur le développement de l’enfant et de l’adolescent qu’il a été, puis de l’adulte qu’il est aujourd’hui. Tel un rituel énigmatique dans ce lieu vaporeux, il navigue dans les méandres de sa mémoire et nous invite dans sa quête à la recherche d’une certaine quiétude, d’un apaisement.
Le gardien des enfants est une production du collectif Le Théâtre indépendant, actuellement composé des artistes queers interdisciplinaires Charles Voyer, JJ Houle, Léo Gaudreault, Flavie Lemée et Antoine Racine. Leur pratique se situe au carrefour du théâtre, de la performance et du body art, entre récit personnel et fiction. Iels s’appliquent à déployer une dramaturgie de l’intime très imagée et à éveiller la sensibilité du public en donnant la parole à des voix trop peu entendues.
La pièce a gagné le Prix accélérateur social au dernier OFFTA, soulignant la grande maîtrise de l’écriture scénique et textuelle dans ce projet qui a su aborder avec une agilité éblouissante la violence des thématiques en jeu.
La pièce s’adresse à un public averti en raison des thèmes abordés.
Veuillez noter que le spectacle contient un acte performatif incluant une aiguille.
Durée
55 minutes
Fiche d’avertissements
Une création du
Théâtre indépendant
Texte
Charles Voyer
Mise en scène
JJ Houle
Avec
Charles Voyer
Idéation
Charles Voyer
Lumières
Flavie Lemée
Scénographie
Léo Gaudreault
Conception sonore
Antoine Racine
Bande-annonce
Photos
Charles Voyer
Charles Voyer est un artiste de théâtre formé au Conservatoire d’art dramatique de Montréal en 2018 et en mise en scène lors d’un stage à la Schaubühne (Berlin) avec Das Fraülein (Bruxelles) en 2019. Cette même année, il co-crée une performance à la Fonderie Darling dans le cadre de Rencontres Interuniversitaires de Performance Actuelle (RIPA). Il signe sa première mise en scène avec Quartett solo, d’après Heiner Müller (ZH Festival, 2018; Théâtre Prospero, 2020). En 2021, il co-crée une performance-vidéo dans le cadre du Festival Vue sur la Relève. Règle générale, il cherche une dramaturgie de l’intime où se mêlent récit personnel et performance. Il s’applique à éveiller la sensibilité de l’autre, à confronter les réalités et à chercher, par l’incarnation de la douleur, une forme de sublimation. Il est actuellement candidat à la maîtrise en théâtre à l’UQAM.
JJ Houle
JJ Houle est une artiste interdisciplinaire, trans-féminine-non-binaire issue des arts vivants. Elle détient un baccalauréat en Études théâtrales de l’UQAM (2018) et un diplôme en Mise en scène (École Nationale de Théâtre du Canada, 2020). Elle signe l’écriture et la mise en scène de Cali (ZH Festival, 2019) et la dramaturgie de Quartett solo (ZH Festival, 2018; Théâtre Prospero, 2020). Peu avant la pandémie, elle fonde En territoire humain à Sorel-Tracy, sa région natale. Il s’agit d’un programme de médiation artistique et communautaire permettant à plusieurs jeunes en condition de marginalisation d’accéder gratuitement à des manifestations artistiques de pointe, tant à Montréal que dans leur maison des jeunes. En 2021, sa performance Ville lumière. Noir. remporte le Prix coup de cœur du OFFTA. Dans son travail, elle cherche à dépeindre une vision altersexuelle (queer) du monde, donnant la parole à des voix invisibilisées, non pas dans un esprit de revendication directe, mais plutôt d’élargissement des récits collectifs. Elle est actuellement candidate à la maîtrise en théâtre à l’UQAM.
Léo Gaudreault
Léo Gaudreault est un artiste interdisciplinaire dont la pratique se situe entre les champs de l’art-action, du théâtre et de la scénographie. Diplômé en Technologie de l’architecture (2013), il s’oriente ensuite au baccalauréat en arts visuels à l’UQAM (2019). Depuis, il a pris part à de nombreux workshop auprès d’artistes performeur·es tels que Helge Meyer, Nicolas Cantin et Alejandra Herrera Silva. Il a présenté ses performances solos dans le cadre de l’événement d’art performance LEGS 2018 (Le Lobe, Chicoutimi) ainsi que lors de la RIPA (Rencontre interuniversitaire de performance actuelle) en 2019. En 2021, il cocrée la performance-vidéo Jamais nuit ne fut plus noire dans le cadre du Festival Vue sur la Relève. En 2022 il signe la scénographie et les éclairages du solo chorégraphique Sans rien forcer (Tangente) en plus de signer la scénographie du Gardien des enfants, présenté une première fois lors du festival OFFTA.
Flavie Lemée
Conceptrice Lumière et artiste du visible, Flavie Lemée crée et conçoit seule mais surtout, en équipe. Elle adore collaborer avec les metteurs en scène, les chorégraphes et les musicien·nes afin de développer un langage singulier où la lumière peint des ambiances poétiques. En parallèle de ses collaborations, l’artiste développe une pratique en art performance et en photographie où elle défriche le quotidien, le deuil et la résilience. Nous avons pu observer son travail en lumière auprès de notamment Totem Contemporain, Quasar, Maude Audet, Bon Enfant + zouz.
Antoine Racine
Antoine Racine oeuvre en vidéo, en installation, en musique expérimentale, en performance et en arts électroniques, dans une approche (s)low-tech. Nourri par une écoute qui dépasse largement le sonore, il active des connexions improbables et prête attention au presque-imperceptible. Ses travaux prennent la forme de systèmes instables où coexistent l’orchestré et l’imprévisible, l’accident apprivoisé et la perte de contrôle. Ils ont été présentés au Québec et à l’international, notamment à la Maison de la Culture Maisonneuve, aux Rendez-vous Québec Cinéma, au Festival du Nouveau Cinéma, au Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris (France), Signos da Noite (Portugal), Cinema on the Bayou (USA). Antoine est présentement candidat à la maîtrise en Intermedia à l’Université Concordia.
Dans les médias
Affiche
Design par Principal
Bande-annonce
Images : Yann Lo-Bono | Montage : Léo Gaudreault