avril 2023 | |
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mardi 18 | 20 h 15 (Complet) |
mercredi 19 | 19 h 15 (Complet) |
jeudi 20 | 20 h 15 |
vendredi 21 | 19 h 15 |
samedi 22 | 16 h 15 |
mardi 25 | 20 h 15 |
mercredi 26 * | 19 h 15 |
jeudi 27 | 20 h 15 |
vendredi 28 | 19 h 15 |
samedi 29 | 16 h 15 |
mai 2023 | |
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mardi 2 | 20 h 15 |
mercredi 3 | 19 h 15 |
jeudi 4 | 20 h 15 |
vendredi 5 | 19 h 15 |
samedi 6 | 16 h 15 |
« Je n’ai pas mal puisque je sais que tu m’aimes. »
Moi rencontre Lui lors d’un rave party. « Ça se passe au milieu de la piste. Perdu entre trois mille personnes qui bougent dans tous les sens. Il sourit et le monde disparaît. Des choses comme ça, ça arrive. » Dès le tout début, une peur s’installe chez Moi, une voix lui crie de partir, de fuir et de ne pas se retourner.
Puis il y a Toi, une altération de Moi. Comme une dépossession graduelle, un dédoublement du regard de la femme sur elle-même et son incapacité à agir. C’est l’arrivée de Lui qui fait naître Toi.
Poings relate une histoire d’amour et ses étapes charnières. Ouest : le contact initial, écrit comme la partition d’un morceau électro. Nord : le récit d’un rêve qui tourne au cauchemar, où la femme revisite les souvenirs d’une scène traumatique. Sud : un périple en voiture et le dialogue d’un couple ordinaire qui révèle la manipulation sournoise, les micro-agressions et l’aliénation au sein de la relation. Points : la matière matricielle, le chaos dans la boîte crânienne de la femme, d’où jaillissent les 4 directions cardinales. Est : le mouvement final, une fuite en Rollerblade, le retour à la maison.
Mis en scène pour la première fois au Québec par Gaétan Paré, ce texte sublime a valu à l’autrice française Pauline Peyrade le Prix Bernard-Marie Koltès du TNS 2019. Conçue comme un espace mental, la pièce décortique les scénarios dominant/dominé, bourreau/victime. Oscillant entre monologue, dialogue classique, partition musicale et distribution chorale éclectique, Poings dénonce l’imprégnation quotidienne de la violence et la domination qui se joue à l’abri des regards.
Une création de
Opera Omnia
Texte
Pauline Peyrade
Mise en scène
Gaétan Paré
Avec
Jade-Măriuka Robitaille, Francis-William Rhéaume, Zoé Tremblay-Bianco
Lumières
Joëlle LeBlanc
Scénographie
Marie-Audrey Jacques
Conception sonore
Sam Woywitka
Pauline Peyrade est écrivaine et co-responsable du département Ecriture de l’ENSATT. Ses textes ont été mis en scène par Cyril Teste (Ctrl-X, 2016), Das Plateau (Bois Impériaux, 2018 ; Poings, 2021), Anne Théron (A la carabine, 2019), Matthieu Cruciani (Princesse de pierre, 2019), Florent Siaud (Faust, projet collectif, 2021), Gaétan Paré (Poings, 2022), Emilie Capliez (Des femmes qui nagent, 2023)… En 2015, elle présente un Sujet à Vif au Festival IN d’Avignon avec la circassienne Justine Berthillot. Elles créent ensemble Poings (2018), Carrosse (2019) et L’âge de détruire (création en cours, 2024). Le texte Poings est finaliste du Grand Prix de Littérature Dramatique et Lauréat Prix Bernard-Marie Koltès 2019. A la carabine reçoit le Grand Prix de Littérature Dramatique 2021 et le Prix Godot 2022. Pauline Peyrade est associée à différents lieux (Comédie de Colmar-CDN, Les Quinconces-L’espal-scène nationale du Mans, Les Amandiers-CDN de Nanterre) et conseillère dramaturgique à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon. Ses textes pour le théâtre sont traduits en dix langues et publiés aux Solitaires Intempestifs. Son premier roman, L’âge de détruire, paraît en 2023 aux Éditions de Minuit.
Depuis 2009, Gaétan Paré (iel) met en scène des textes d’autrices et d’auteurs contemporain·e·s. Ses spectacles ont été présentés sur les scènes du théâtre de Quat’sous, des Écuries, du Prospero et à la salle Fred-Barry. Proche des auteur·rice·s de sa génération qu’iel accompagne régulièrement dans l’écriture, iel a créé Faire des enfants (2011) de Éric Noël, Les morb(y)des (2013) de Sébastien David, Pig (2014) de Simon Boulerice et La liberté (2015) de Martin Bellemare. Sa curiosité pour les dramaturgies étrangères l’amène notamment à mettre en scène Le moche (2010) de Marius von Mayenberg et Hamlet est mort - gravité zéro (2012) d’Ewald Palmetshopher. Sa pratique inclusive de la mise en scène, inspiré des théories du genre, de la culture pop autant que des autres arts, témoigne d’un intérêt prononcé pour les personnages marginaux et les violences qu’iels subissent. Gaétan Paré signe aussi des scénographies, des conceptions sonores et de costumes, et travaille quotidiennement au sein de la communauté de la danse. Diplômé·e de l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM, de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Cornouailles (France) et de l’École nationale de théâtre du Canada, iel a également reçu le prix John-Hirsch du Conseil des arts du Canada (2012).
Affiche
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