Salle principale

Mademoiselle Agnès

De
Rebekka Kricheldorf

Traduction
Leyla-Claire Rabih, Frank Weigand

Mise en scène et adaptation
Louis-Karl Tremblay

Avec
Éric Bernier, Stéphanie Cardi, Luc Chandonnet, Nathalie Claude, Sylvie Drapeau, Félix Lahaye, Sally Sakho, Ariane Trépanier

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septembre 2022
mardi 2720 h (Complet)
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* Rencontre avec l’équipe après la pièce

Résumé

« Plus capable des artistes. Des parasites qui enchaînent les subventions, qui élèvent les petites aventures fades qu’ils vivent entre eux au statut de drames existentiels et scandales d’état, et qui pourrissent l’atmosphère. »

Adaptation contemporaine et féminine du Misanthrope de Molière, la comédie grinçante Mademoiselle Agnès met en scène une ancienne écrivaine au succès fulgurant devenue critique sans pitié. Agnès ne mâche pas ses mots et offre la vérité crue à ceux et celles qui croisent son chemin, artistes comme ami·es. Elle n’hésite pas à souligner les travers des gens qui gravitent autour d’elle dont Sascha, son splendide amoureux, acteur célébré suivi de près par ses groupies aux discours artistiques creux; Elias, l’utopiste-itinérant qui squatte son appartement; son fils Orlando, musicien très moyen et Fanny, amie de longue date qu’elle héberge depuis son divorce.

Agnès fait preuve d’un souci d’honnêteté ultime et c’est ce qu’elle attend de son entourage en retour. Selon ses proches, son rejet total des mondanités et des non-dits révèle plutôt une tendance sociopathe. N’avons-nous pas besoin d’un peu d’hypocrisie et de mensonges pour faire fonctionner rondement la société? Le jeu de l’absolue vérité mène-t-il irrémédiablement à une certaine marginalité, à une solitude forcée?

Avec cette réflexion satirique sur les masques sociaux et la solidité de nos idéaux, l’autrice allemande Rebekka Kricheldorf poursuit sa brillante démarche de réécriture des classiques après Villa Dolorosa inspirée des Trois sœurs de Tchekhov, et La Ballade du tueur de conifères d’après Dom Juan de Molière. Pour la création montréalaise de cette pièce écrite en 2017, le metteur en scène Louis-Karl Tremblay et le Théâtre Point d’Orgue proposent une adaptation québécoise inédite. Ainsi, ce portrait acerbe d’un milieu culturel mensonger, capitaliste et productiviste se retrouve truffé de nos références et résonne dans notre langue. Cet univers excessif est le terrain de jeu tout désigné pour explorer la nature humaine.


Veuillez noter que le spectacle contient des effets stroboscopiques.

  • Une création du

    Théâtre Point D’Orgue

  • Texte

    Rebekka Kricheldorf

  • Traduction

    Leyla-Claire Rabih, Frank Weigand

  • Mise en scène et adaptation

    Louis-Karl Tremblay

  • Avec

    Éric Bernier, Stéphanie Cardi, Luc Chandonnet, Nathalie Claude, Sylvie Drapeau, Félix Lahaye, Sally Sakho, Ariane Trépanier

  • Lumières

    Robin Kittel-Ouimet

  • Scénographie

    Louis-Karl Tremblay

  • Costumes

    Karine Galarneau

  • Assistance aux costumes

    Catherine Ste-Marie

  • Assistance à la mise en scène

    Andrée-Anne Garneau

Photos

Rebekka Kricheldorf

Née en 1974 à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne, Rebekka Kricheldorf est reconnue comme l’une des dramaturges les plus talentueuses de notre époque. Auteure d’une trentaine de pièces, elle explore la manière dont les classiques du répertoire occidental ou encore le matériau ancestral des contes et des mythes trouvent un écho dans notre monde moderne, tout en renouvelant le genre de la comédie allemande. Après Villa Dolorosa (adaptation des Trois soeurs de Tchekhov, présentée en 2013 à Espace GO) et La Ballade du tueur de conifères (adaptation du Dom Juan de Molière), Rebekka Kricheldorf poursuit sa démarche singulière en adaptant cette fois Le Misanthrope.

Louis-Karl Tremblay

Depuis sa sortie de l’École Supérieure de Théâtre de l’UQÀM en 2008, Louis-Karl travaille comme comédien et metteur en scène. Au sein du Théâtre Point d’Orgue, il a mis en scène Les Troyennes (2009), Yvonne princesse de Bourgogne (2011), Les Atrides (2013), Ombre Eurydice Parle (2019). En 2013, il est en nomination pour le prix Meilleure mise en scène — Montréal par l’Association québécoise des critiques de théâtre pour le spectacle Les Atrides. Il a collaboré avec plusieurs compagnies de théâtre, notamment pour créer Les Coleman-Millaire-Fortin- Campbell (2019) et Les Quatre filles au Théâtre Denise-Pelletier (2022).

Sylvie Drapeau

La grande actrice Sylvie Drapeau a joué dans plus de soixante-dix pièces en plus de trente ans de carrière, y interprétant majoritairement les premiers rôles. Mentionnons entre autres ses prestations dans La voix humaine, Le temps d’une vie, Elvire Jouvet 40, Traces d’étoile, La Locandiera, Albertine en cinq temps de même qu’Edith Piaf et Lady Macbeth. Elle a travaillé sur toutes les scènes montréalaises avec notamment Brigitte Haentjens, Wajdi Mouawad, Marie-Thérèse Fortin, René Richard Cyr, Claude Poissant, Éric Jean, Martine Beaulne. Sa tétralogie littéraire Fleuve (Le fleuve, 2015 ; Le ciel, 2017 ; L’enfer, 2018 ; La terre, 2019) a fait d’elle une écrivaine à part entière. Ce récit autobiographique a fait l’objet d’un spectacle présenté au TNM dans une mise en scène d’Angela Konrad en 2019.

Photos

Dans les médias

  • Un événement incontournable de la rentrée.

  • ★★★★
    La mise en scène ambitieuse et énergique de Louis-Karl Tremblay nous réserve beaucoup de belles surprises en cours de route, et l’enthousiasme des interprètes est contagieux, réunissant les conditions gagnantes pour faire passer un excellent moment de théâtre aux spectateurs du Prospero.

  • Le texte de Rebekka Kricheldorf est intelligent, c’est savoureux. Et l’adaptation québécoise est remarquable!

  • La pièce est brillante dans sa manière d’épingler sans retenue les illusions du néolibéralisme, mais le bonheur réside aussi dans la mise en scène. Louis-Karl Tremblay, qui signe également la judicieuse adaptation québécoise du texte et la scénographie du spectacle, insuffle à ses interprètes une précision physique remarquable.

  • ★★★★
    Une proposition originale et rafraîchissante. Tout un tour de force de la part du metteur en scène Louis-Karl Tremblay.

  • Note : 8/10
    Dans cette brillante relecture du Misanthrope, de Rebekka Kricheldorf, Sylvie Drapeau mène le bal dans le rôle d’une critique sans compromis à la fois crainte et haïe. […] Dès les premières secondes, la charismatique actrice installe son jeu et déverse son fiel dans un glacial monologue. Mémorable.

  • Cette grande satire mettant en vedette Sylvie Drapeau, dans un registre où on ne l’a jamais vue, ainsi que la distribution solide lui faisant face, mérite amplement le détour.

  • ★★★★
    Mademoiselle Agnès est l’une des pièces de cet automne à ne pas manquer. C’est définitivement un grand moment de théâtre aux performances captivantes et au texte méta et sarcastique à souhait. Brillant.

  • Assolutamente da non perdere. (Surtout, à ne pas manquer.)

  • L’adaptation québécoise absolument délectable [de] Louis-Karl Tremblay fait en sorte qu’on est suspendus aux lèvres d’Agnès, interprétée de façon brillante par Sylvie Drapeau.

  • Dans cette distribution étincelante, Sylvie Drapeau est magistrale! Louis-Karl Tremblay signe une savoureuse adaptation québécoise de ce texte de Rebekka Kricheldorf. […] À voir!

  • On y va pour le texte et la performance de Sylvie Drapeau.

  • En vieillissant, on s’en va vers plus d’amour, plus d’acceptation de nos semblables. Agnès, c’est exactement le chemin contraire!

  • Je trouve la pièce tellement intelligente. À la première lecture, c’est irrésistible. […] Ensemble, avec le public, on cherche un sens à la vie. Ces personnages-là, plus grands que nature, complètement excessifs, nous aident à voir notre folie. […] Mon rêve serait que les gens sortent de Mademoiselle Agnès avec l’envie d’accepter les autres comme ils sont, de les aimer.

  • Pour Sylvie Drapeau, « on a tous en nous une petite Mademoiselle Agnès, mais on n’en est pas fiers ». Le personnage que la comédienne joue dans la pièce du même nom de Rebekka Kricheldorf est une critique d’art qui ne réserve pas ses jugements vitrioliques aux seules oeuvres qu’elle recense sur son blogue, elle fait aussi subir sa poursuite radicale de la vérité à ses proches, traquant tous leurs faux-semblants. Il s’agit d’une transposition contemporaine du Misanthrope de Molière. Un procédé dont la dramaturge allemande est coutumière, comme on l’avait vu dans Villa Dolorosa, décapante adaptation des Trois soeurs de Tchekhov, montée en 2013 à l’Espace Go.

  • À ne pas manquer. Dans cette adaptation contemporaine du Misanthrope de Molière […], le milieu culturel — « cette faune vaniteuse et superficielle » — est férocement écorché.

  • Foi de Sylvie Drapeau, les dialogues s’annoncent mordants et très, très drôles. « C’est délicieux. J’ai lu le texte et je me suis dit : “Ben voyons, on peut pas refuser ça, c’est trop intéressant” », nous confie en entrevue celle qui embrase et embrasse les planches depuis une quarantaine d’années.

  • 20 pièces de théâtre qui valent le déplacement
    La comédienne Sylvie Drapeau se glisse dans la peau d’une ancienne écrivaine qui devient une critique sans filtre impitoyable pour son entourage. À bas les non-dits, la vérité est livrée sans détour! Cette comédie noire est une libre adaptation féminine du Misanthrope de Molière.

  • Féminisation du Misanthrope de Molière transportée dans le milieu culturel, Mademoiselle Agnès met en vedette une critique d’art impitoyable (Sylvie Drapeau) face aux mensonges ambiants. Louis-Karl Tremblay adapte ici cette satire de l’Allemande Rebekka Kricheldorf — dont on avait vu le décapant Villa Dolorosa, d’après Tchekhov, en 2013.

  • Quant à la scène, qui érige ses ponts temporels, elle adapte à sa guise beaucoup d’œuvres d’hier en les réinventant. Ainsi, [le] Misanthrope de Molière [r]evient féminisé et actualisé au Prospero dans Mademoiselle Agnès de Rebekka Kricheldorf, sous la direction de Louis-Karl Tremblay.

  • Affiche

    Sylvie Drapeau © Melissa Gamache | Design par Principal